La Cour suprême des États-Unis doit décider de l’accès à la pilule abortive mifépristone, qui est utilisée dans plus de la moitié des avortements dans le pays. L’issue est incertaine , alors que la Cour est dominée par les conservateurs et avait annulé la garantie constitutionnelle de l’avortement l’année dernière. 

Tous les regards aux États-Unis sont de nouveau braqués vendredi sur la Cour suprême, qui doit se prononcer sur le sort de la pilule abortive dans le pays à la suite de décisions de justice contradictoires ayant semé la confusion.

C’est l’accès sur tout le territoire à la mifépristone qui est en jeu. En combinaison avec un autre médicament, elle est utilisée pour plus de la moitié des IVG aux Etats-Unis.

L’issue de l’affaire est extrêmement incertaine et personne ou presque ne se risque à prédire ce que la haute cour, dominée par les conservateurs, pourrait décider, après avoir annulé l’an dernier la garantie constitutionnelle à l’IVG.

Mais certaines des options à sa disposition sèmeraient le chaos, ont mis en garde des défenseurs du droit à l’avortement, et pourraient même remettre en cause l’autorité de l’Agence fédérale des médicaments (FDA).

Sans une suspension par la Cour, les décisions " sans précédent des instances inférieures brouilleraient le régime de régulation d’un médicament dont la FDA a dit qu’il était sûr et efficace dans les conditions approuvées ", a argué au nom du ministère de la Justice l’avocate Elizabeth Prelogar.

Elle a aussi averti que si la haute cour décidait de laisser ces jugements en vigueur, les plaquettes existantes de mifépristone deviendraient aussitôt non conformes et ne pourraient donc plus circuler.

Sami Erchoff avec AFP