L’Iran a saisi un pétrolier battant pavillon des Iles Marshall dans le Golfe d’Oman, selon la marine américaine. Le navire, appelé " Advantage Sweet ", se dirigeait vers les États-Unis depuis le Koweït avant d’être intercepté dans les eaux internationales. La télévision d’État iranienne a confirmé la saisie d’un " navire contrevenant ", mais a nié que les Gardiens de la révolution islamique étaient impliqués.

L’Iran a procédé jeudi à la saisie d’un pétrolier battant pavillon des Iles Marshall dans le golfe d’Oman, a indiqué la marine américaine, exhortant Téhéran à le libérer " immédiatement ".

Cet incident intervient dans un contexte de tensions croissantes entre Téhéran et les pays occidentaux, qui ont renforcé cette semaine leurs sanctions à l’encontre des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique, en raison de violations des droits humains.

" Le pétrolier Advantage Sweet a été saisi par la marine du Corps des Gardiens de la révolution islamique d’Iran alors qu’il transitait dans les eaux internationales du Golfe d’Oman ", a précisé dans un communiqué la 5e flotte américaine, basée à Bahreïn.

De son côté, la télévision d’État iranienne a confirmé la saisie d’un " navire contrevenant ", mais affirmé que l’opération a été menée par la marine de la République islamique, et non par celle des Gardiens de la révolution.

Selon le site MarineTraffic.com, le navire se trouvait au large d’Oman après avoir quitté le Koweït en direction de Houston, aux États-Unis.

L’incident s’est produit en début d’après-midi, et le navire a émis un signal de détresse, selon la marine américaine.

" Le gouvernement iranien doit libérer immédiatement " le navire, a-t-elle ajouté, condamnant des actes " contraires au droit international et menaçant la sécurité et la stabilité régionale ".

Les États-Unis critiquent régulièrement les actions de Téhéran dans cette zone maritime hautement stratégique, voie de navigation quasi-exclusive pour connecter les pays pétroliers du Golfe aux marchés mondiaux.

Au cours des deux dernières années, l’Iran a ainsi saisi " illégalement " au moins cinq navires commerciaux au Moyen-Orient, selon le communiqué.

Sami Erchoff avec AFP