Les députés français ont rejeté une résolution dénonçant un " régime d’apartheid " mis en place par Israël. Le texte avait été proposé par le groupe communiste très attaché à la cause palestinienne.

Les députés du groupe communiste ont échoué jeudi à faire adopter une résolution condamnant le " régime d’apartheid institué par l’État d’Israël ", enchaînant par un autre débat sensible sur l’abrogation de l’obligation vaccinale anti-Covid pour les soignants.

La journée, réservée aux textes du groupe communiste, a commencé par un débat parfois houleux et passionné.

Le communiste Jean-Paul Lecoq a défendu un " attachement profond " à " l’existence de l’État d’Israël ", mais a dénoncé la situation des Palestiniens qui " relève juridiquement d’une situation d’apartheid ".

Il a reçu le soutien de députés écologistes et LFI, mais pas des socialistes qui proposeront leur propre résolution. " Je comprends votre légitime volonté de sortir de l’indifférence la question ", a lancé Jérôme Guedj (PS). Mais il a rejeté le terme " d’apartheid ", lui reprochant de " racialiser et d’essentialiser " un " conflit de territoire ".

La présidente du groupe Renaissance Aurore Bergé a dénoncé un " geste de détestation de l’État d’Israël ". Le camp présidentiel, la droite et le RN ont voté contre la résolution, rejetée par 199 voix contre 71.

Les députés de gauche, même ceux opposés au texte, ont en revanche vertement critiqué les procès en " antisémitisme ".

Avec AFP