Au Soudan, alors que les discussions sur la trêve piétinent, les combats se poursuivent à Khartoum et dans d’autres régions. Sans accord entre l’armée et les paramilitaires, les habitants sont pris au piège sans eau ni électricité depuis quatre semaines.

Les combats font rage lundi à Khartoum et dans d’autres régions du Soudan entre les camps des deux généraux rivaux, alors que les discussions sur une trêve entre leurs représentants piétinent en Arabie saoudite.

Dans la capitale, cinq millions d’habitants vivent pour la quatrième semaine consécutive barricadés chez eux, par peur des balles perdues.

Sans eau ni électricité, avec des stocks de nourriture quasiment à sec et de moins en moins d’argent en poche, ils survivent sous une chaleur écrasante grâce à des réseaux de solidarité entre voisins et proches.

Le réseau téléphonique ou internet va et vient au gré des efforts des compagnies de télécommunications qui peinent à trouver du carburant pour faire tourner les générateurs.

De l’autre côté de la mer Rouge, à Jeddah en Arabie saoudite, les émissaires des deux camps sont censés négocier une trêve.

Ces " pré-discussions " sont uniquement " techniques ", tempèrent depuis plusieurs jours les négociateurs soudanais et internationaux.

Elles ne concernent aucun volet politique dans un pays en plein marasme depuis le putsch de 2021.

Elles se limiteront, assurent les experts, à dégager des corridors sécurisés pour l’aide humanitaire qui arrive sur la côte est, à Port-Soudan, afin de nourrir et soigner les civils pris au piège à Khartoum et au Darfour, autre région très touchée par les affrontements, située dans l’ouest frontalier du Tchad.

Les pourparlers à Jeddah n’ont cependant pas débouché sur des " progrès majeurs " pour l’instant, affirme à l’AFP un diplomate saoudien au deuxième jour des discussions.

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP