En recevant l’émissaire chinois ce mercredi, l’Ukraine a insisté sur le " respect de son intégrité territoriale " dans le conflit qui l’oppose à la Russie. Kiev a cependant reconnu " l’importance " du rôle de la Chine pour trouver un accord de paix.

L’Ukraine a reçu l’émissaire dépêché par Pékin pour son deuxième jour de visite mercredi, insistant sur le " respect de son intégrité territoriale " tout en reconnaissant " l’importance " du rôle de la Chine dans les efforts pour mettre fin à l’invasion russe.

Le voyage de Li Hui, destiné à promouvoir un règlement politique de la guerre, doit également le mener en Pologne, France (en début de semaine prochaine), Allemagne et Russie. La Chine, proche partenaire de Moscou, n’a jamais condamné publiquement l’invasion russe.

À Kiev, M. Hui a rencontré le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba avant une " possible " rencontre avec le président Volodymyr Zelensky, a indiqué à l’AFP un haut responsable ukrainien sous couvert d’anonymat.

Cet échange serait une première entre M. Zelensky, qui encourage Pékin à peser sur Vladimir Poutine, et un haut responsable chinois.

Lors de sa rencontre avec Li Hui, M. Kouleba a " expliqué en détail au représentant spécial chinois les principes du rétablissement d’une paix durable et juste, fondée sur le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine ", a indiqué son ministère.

" Il a souligné que l’Ukraine n’acceptait aucune proposition qui impliquerait la perte de ses territoires ou le gel du conflit ", a-t-il souligné, alors que Kiev craint d’être poussée, à terme, à accepter un compromis avec Moscou.

Selon Pékin, Li Hui, représentant spécial pour les affaires eurasiatiques et ancien ambassadeur chinois à Moscou, est censé discuter du " règlement politique " du conflit lors de sa tournée européenne.

Pékin a proposé en février un plan en 12 points pour mettre fin à la guerre, vu avec scepticisme par les Occidentaux. Le président Xi Jinping s’est lui rendu à Moscou en mars, apportant un soutien symbolique marqué à Vladimir Poutine.

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP