L’Ukraine et la Chine seront au cœur des discussions lors du sommet du G7 à Hiroshima, au Japon. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est attendu en personne et devrait multiplier les contacts diplomatiques.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est attendu en personne au sommet du G7 à Hiroshima, au Japon, dont les dirigeants ont dès vendredi annoncé de nouvelles sanctions pour " priver la Russie " des ressources qui " soutiennent son entreprise guerrière " en Ukraine.

Ce déplacement " très important " sera " une opportunité " pour M. Zelensky de " s’exprimer avec le plus de leaders possibles ", a commenté une source diplomatique française, affirmant que le " meilleur porte-parole " de la cause de l’Ukraine, " c’est le président ukrainien lui-même ".

Sa présence à Hiroshima va " souligner l’importance du conflit " russo-ukrainien pour défendre " la paix dans le monde, mais aussi éviter le risque d’escalade " entre des puissances nucléaires, estime Ian Lesser, vice-président du German Marshall Fund of the United States, un cercle de réflexion américain, interrogé par l’AFP.

M. Zelensky devrait solliciter auprès du G7 de nouveaux moyens militaires pour mieux s’opposer aux troupes russes, avant la contre-offensive annoncée de Kiev : davantage d’obus d’artillerie, davantage de systèmes sophistiqués de défense antiaérienne, et probablement une nouvelle demande pour obtenir des F-16 de fabrication américaine, des avions de combat dont les Européens disposent aussi " en grande quantité ", a rappelé M. Lesser.

Dans une déclaration commune publiée après une réunion consacrée à l’Ukraine dès vendredi, les États-Unis, le Japon, l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni, l’Italie et le Canada ont annoncé des mesures pour " priver la Russie des technologies, des équipements industriels et des services du G7 qui soutiennent son entreprise guerrière ".

Cela inclut des restrictions sur les exportations de biens " essentiels pour la Russie sur le champ de bataille ", ainsi que le ciblage d’entités accusées d’acheminer du matériel vers le front pour son compte.

Le Royaume-Uni et l’Union européenne, qui participe aux discussions du G7, avaient auparavant annoncé des restrictions à leurs importations de diamants russes, qui rapportent chaque année plusieurs milliards de dollars à Moscou.

L’agenda du sommet sera aussi dominé par la Chine et la volonté des pays du G7 de diversifier leurs chaînes d’approvisionnement pour se prémunir contre le risque de " coercition économique " de Pékin.

À l’issue de discussions sur le désarmement nucléaire, les dirigeants du G7 ont estimé que l’extension rapide de l’arsenal nucléaire chinois était une " préoccupation pour la stabilité mondiale et régionale ".

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP