C’est un Volodymyr Zelensky confiant qui est arrivé samedi au Japon pour participer au sommet du G7. La veille, le président ukrainien a accueilli avec soulagement ce qu’il réclamait depuis longtemps: le feu vert américain à une livraison d’avions de combat F-16 pouvant assurer la supériorité aérienne de l’Ukraine face à l’armée russe.

M. Zelensky, qui a atterri à Hiroshima en début d’après-midi à bord d’un avion de la République française, a immédiatement estimé sur Twitter que la paix serait " plus proche " à la suite de ce sommet, après avoir décroché la veille le feu vert américain à une livraison future d’avions de combat américains F-16 qu’il réclame de longue date.

Le chef de l’Etat ukrainien tente d’élargir le cercle des soutiens du pays envahi il y a quinze mois par Moscou: après une halte à Jeddah pour le sommet de la Ligue arabe, au G7, Zelensky espère rencontrer les dirigeants des sept démocraties les plus industrialisées, qui sont déjà ses alliés, mais aussi d’autres pays invités non alignés comme le Brésil et l’Inde.

A Hiroshima, ravagée par une bombe atomique américaine en 1945, les dirigeants ont appelé samedi la Chine à " faire pression sur la Russie pour qu’elle cesse son agression " contre l’Ukraine et " retire immédiatement, totalement et sans conditions ses troupes ", alors que Pékin reste un allié proche de Moscou et n’a jamais condamné l’invasion russe.

Alors que son pays prépare une contre-offensive d’envergure contre Moscou, Volodymyr Zelensky qui vient de terminé une tournée en Europe à la recherche tant d’alliés que d’armes, se ravit de la décision américaine historique d’autoriser de futures livraisons d’avions de combat à Kiev.

Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, a aussi confirmé que les Etats-Unis soutenaient désormais une initiative commune de leurs alliés pour former des pilotes ukrainiens. Le Royaume-Uni s’est dit prêt à travailler avec ses alliés pour " apporter à l’Ukraine la capacité aérienne de combat dont elle a besoin ", et Emmanuel Macron s’était aussi dit prêt lundi à apporter aux pilotes ukrainiens une formation, dont les contours doivent encore être précisés.

Maïssa Ben Fares, avec AFP