L’Iran a dévoilé un nouveau missile balistique jeudi lors d’une retransmission en direct à la télévision publique. D’une portée de 2 000 kilomètres, le missile Kheibar est capable de transporter des ogives pesant plus d’une tonne.

Le ministère iranien de la Défense a dévoilé jeudi un nouveau missile balistique d’une portée de 2 000 kilomètres et capable de transporter des ogives pesant plus d’une tonne.

Le missile Kheibar, dernière version du Khorramshahr qui est le missile iranien de plus longue portée jusqu’ici, a été dévoilé à côté d’une réplique de la mosquée Al-Aqsa, dans le secteur palestinien de la Vieille ville de Jérusalem, lors d’une retransmission en direct à la télévision publique.

Selon l’agence officielle Irna, le Kheibar est " un missile à carburant liquide d’une portée de 2 000 kilomètres, doté d’une ogive de 1.500 kilos ".

Son nom fait référence à la ville antique de Khaybar, située dans l’actuelle Arabie saoudite, connue pour une bataille décisive du VIIe siècle au cours de laquelle l’armée du prophète Mahomet a vaincu ses milliers d’habitants juifs.

Selon les médias d’État iraniens, la vitesse du missile tactique à haute mobilité " peut atteindre Mach 16 en dehors de l’atmosphère et Mach 8 dans l’atmosphère ", soit 16 et 8 fois la vitesse du son.

Cette présentation intervient dans un contexte de tensions accrues dans le conflit israélo-palestinien et un peu plus d’une dizaine de jours après un cessez-le-feu à Gaza qui a mis fin à cinq jours de conflit entre Israël et le Jihad islamique, mouvement islamiste radical et armé par l’Iran.

Quelques jours après l’inauguration du missile Khorramshahr en 2017, le président américain de l’époque, Donald Trump, avait adressé un avertissement sévère à Téhéran, jetant une incertitude croissante sur la survie de l’accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 entre les grandes puissances et Téhéran.

Cet accord visant à empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique en échange d’une levée des sanctions internationales est en déliquescence depuis le retrait unilatéral en 2018 des États-Unis sous la présidence de M. Trump. Téhéran s’est progressivement affranchi de ses obligations à la suite de ce retrait.

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP