Détenu en Iran depuis 455 jours, l’humanitaire belge Olivier Vandecasteele, a été libéré vendredi au terme d’un échange avec un diplomate iranien condamné en 2021 pour terrorisme.

Arrêté le 24 février 2022 à Téhéran, Olivier Vandecasteele, 42 ans, condamné pour " espionnage ", s’est retrouvé vendredi au cœur d’un échange diplomatique entre Bruxelles et Téhéran. L’Iran a ainsi libéré le ressortissant belge et récupéré un diplomate iranien condamné en 2021 en Belgique pour terrorisme.

" Enfin libre ! ", a déclaré le Premier ministre belge Alexander De Croo, sans mentionner cet échange de prisonniers.

" Au moment où je m’adresse à vous, Olivier Vandecasteele est en chemin pour la Belgique. Si tout se déroule comme prévu, il sera parmi nous ce soir ", a-t-il ajouté, faisant part de son immense " soulagement ".

De son côté, le sultanat d’Oman, qui joue le rôle de médiateur entre Téhéran et les pays occidentaux, a expliqué que cet humanitaire avait été libéré dans le cadre d’un " échange " entre l’Iran et la Belgique.

Le détenu iranien est Assadollah Asadi. Ce diplomate, à l’époque en poste à Vienne, a été reconnu coupable d’avoir fomenté un projet d’attentat à l’explosif qui devait viser le 30 juin 2018 un rassemblement du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI, coalition d’opposants) à Villepinte, près de Paris. Il a été condamné à 20 ans de prison en février 2021 par un tribunal belge, au grand dam de l’Iran qui a dénoncé une violation de son immunité diplomatique.

" Assadollah Assadi, un diplomate innocent de notre pays, qui a été détenu illégalement en Allemagne et en Belgique pendant plus de deux ans en violation du droit international, est maintenant sur le chemin du retour vers son pays ", s’est félicité le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, sur Twitter, remerciant Oman.

Un traité de transfert mutuel de condamnés signé en 2022 entre la Belgique et l’Iran et entré en vigueur le 18 avril avait ouvert la voie à cet échange.

Plusieurs dizaines d’Occidentaux sont détenus en Iran, décrits comme des innocents utilisés par Téhéran comme moyen de pression et monnaie d’échange.

Maïssa Ben Fares, avec AFP