Le directeur de la CIA, William Burns, s’est secrètement rendu à Pékin en mai, dans le but d’amorcer un apaisement des relations entre les États-Unis et la Chine. Cette visite est intervenue dans un contexte de tensions diplomatiques exacerbées entre les deux puissances au cours des derniers mois.

Le directeur de la CIA, William Burns, s’est rendu en mai à Pékin pour y rencontrer ses homologues, première visite d’un officiel américain à ce niveau en Chine depuis que Washington a abattu en février un ballon espion chinois présumé, a annoncé vendredi un responsable.

À l’occasion de ce déplacement, M. Burns " a insisté sur l’importance de maintenir des canaux de communication ouverts dans le domaine des renseignements ", a déclaré ce responsable sous couvert de l’anonymat.

Lors de son récent voyage au Japon, le président américain Joe Biden a estimé que les relations entre Washington et Pékin devraient connaître un " dégel très prochainement ".

Autre signe semblant aller dans ce sens, le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, et son homologue chinois, Li Shangfu, ont eu un bref échange vendredi lors d’une conférence sur la sécurité à Singapour.

Les relations entre la Chine et les États-Unis s’étaient détériorées dans les mois ayant suivi les entretiens entre le président Biden et son homologue chinois Xi Jinping lors du sommet du G20 sur l’île indonésienne de Bali en novembre.

La décision de Washington d’abattre en février un ballon espion chinois qui aurait survolé les États-Unis a déclenché une querelle diplomatique entre les deux puissances. Une visite à Pékin du secrétaire d’État américain Antony Blinken, qui avait été annoncée comme une occasion d’améliorer les relations, avait été annulée après l’incident du ballon.

Malo Pinatel, AFP