Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a prononcé un discours au sommet de l’American Israël Public Affairs Committee (AIPAC), à Washington, lundi 5 juin. Il y a réaffirmé le soutien de l’Administration Biden à une normalisation entre Israël et l’Arabie saoudite, ainsi que la volonté d’empêcher Téhéran de se doter de l’arme nucléaire.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a plaidé lundi en faveur d’une normalisation des relations entre Israël et l’Arabie saoudite, à la veille d’un déplacement hautement symbolique dans le royaume saoudien.

" Les États-Unis ont un vrai intérêt de sécurité nationale à promouvoir une normalisation entre Israël et l’Arabie saoudite ", a-t-il déclaré dans un discours devant le lobby pro-Israël AIPAC à Washington.

Dans son discours lundi, M. Blinken a réaffirmé le soutien " inébranlable " des États-Unis en faveur de l’allié israélien, à qui Washington fournit chaque année plusieurs milliards de dollars d’aide militaire, et répété que l’Administration Biden considérait l’Iran comme la principale menace pour la sécurité de l’État hébreu.

M. Blinken a encore réaffirmé le soutien des États-Unis à une solution à " deux États " israélien et palestinien, seule à même de résoudre le conflit dans la région qui connaît un nouveau cycle de violences.

Par ailleurs, a encore souligné M. Blinken, les efforts de normalisation entre des pays arabes et Israël " ne doivent pas se substituer à des progrès entre Israéliens et Palestiniens et ne doivent pas se faire à leurs dépens ".

Plusieurs pays arabes du Golfe, dont les Émirats et Bahreïn, ont normalisé leurs relations avec Israël, dans le cadre des accords dit d’Abraham, sous l’impulsion de l’ancien président américain Donald Trump. Le Maroc leur a ensuite emboîté le pas.

Une normalisation avec l’Arabie saoudite serait un électrochoc géopolitique régional et au-delà, d’autant plus que Ryad et Téhéran ont récemment entamé un rapprochement sous les auspices de la Chine.

Le déplacement de M. Blinken en Arabie saoudite a pour but affiché de renforcer des relations souvent tendues avec cet allié clé en raison de la situation des droits humains et de l’enjeu pétrolier.

Les deux pays sont par ailleurs médiateurs dans le conflit au Soudan.

Les efforts de paix au Yémen dévasté par des années de guerre et où prévaut une accalmie fragile, devraient, eux aussi, figurer en bonne place des discussions de M. Blinken.

Malo Pinatel, avec AFP