En présence du président Ebrahim Raïssi, l’Iran a lancé son premier missile balistique hypersonique. Conçu localement, ce nouveau missile nommé Fattah a une portée de 1 400 km.

L’Iran a dévoilé mardi le premier missile balistique hypersonique conçu localement, en présence du président Ebrahim Raïssi qui a salué une nouvelle arme qui " va rendre le pays plus fort ".

Les médias officiels ont diffusé des images de ce missile fabriqué par la Force aérospatiale des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique.

Le missile dénommé Fattah a été présenté sur une estrade au cours d’une cérémonie organisée dans un lieu qui n’a pas été spécifié en présence du président Raïssi et de responsables militaires, dont le chef des Gardiens, le général Hossein Salami, selon la télévision d’État et l’agence Irna.

" Nous devrions remercier Dieu pour cette grande réalisation ", car " elle rendra le pays plus fort ", a déclaré M. Raïssi dans son discours.

Ce missile va renforcer " le pouvoir de dissuasion " de l’Iran, ce " qui apporte la sécurité et une paix stable aux pays de la région ", a-t-il ajouté.

Selon Irna, la portée du missile Fattah est de 1 400 km et sa vitesse avant d’atteindre la cible " est comprise entre 13 à 15 fois la vitesse du son.

Les missiles hypersoniques volent à basse altitude dans l’atmosphère et sont manœuvrables, ce qui rend leur trajectoire difficilement prévisible et leur interception difficile.

Le développement du missile Fattah va renforcer l’arsenal militaire de l’Iran et, par conséquence, les inquiétudes de nombreux pays, en premier lieu les États-Unis et Israël, ce dernier craignant que son territoire puisse être atteint par les armes iraniennes.

Téhéran affirme que cet engin peut passer à travers les systèmes de défense aériens de n’importe quel pays de la région.

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP