Les forces aériennes russe et chinoise ont effectué une patrouille militaire aérienne conjointe en entrant dans la zone d’identification de défense aérienne sud-coréenne, mardi 6 juin. Ce type de patrouille, la sixième depuis 2019, a forcé Séoul à déployer sa propre aviation par sécurité.

La Chine et la Russie ont effectué mardi une patrouille militaire aérienne conjointe au-dessus des mers du Japon et de Chine orientale, poussant la Corée du Sud à déployer des avions de chasse par précaution.

Il s’agit de la sixième patrouille du genre menée par Pékin et Moscou dans la zone depuis 2019. Les deux voisins organisent régulièrement des exercices militaires communs pour renforcer leur coordination.

L’armée sud-coréenne a annoncé avoir fait décoller des avions de combat après que quatre appareils russes et quatre chinois ont pénétré dans sa zone d’identification de défense aérienne (Adiz) vers midi mardi.

Une Adiz est une large zone définie unilatéralement par les pays et dans laquelle ils demandent que les aéronefs étrangers s’identifient pour des raisons de sécurité nationale.

Elles couvrent une aire bien plus étendue qu’un " espace aérien " (la zone au-dessus du territoire et des eaux territoriales d’un Etat). Aucun traité international ne définit clairement une Adiz.

La Corée du Sud a soutenu les sanctions occidentales contre la Russie après l’invasion de l’Ukraine et a envoyé de l’aide humanitaire à Kiev.

Anciens rivaux durant la Guerre froide, la Chine et la Russie renforcent leurs relations diplomatiques, commerciales et militaires depuis une dizaine d’années, une tendance qui s’est poursuivie malgré la guerre en Ukraine.

Selon des analystes, la Chine, eu égard à son poids économique et diplomatique, a désormais l’ascendant dans sa relation avec la Russie, un déséquilibre croissant depuis la guerre en Ukraine qui a en partie isolé Moscou sur la scène internationale.

Malo Pinatel, avec AFP