Les résultats des élections législatives au Koweit ont été rendus publics mercredi 7 juin. Il s’agit du septième scrutin national en l’espace d’une décennie. Le nouveau parlement ne compte qu’une seule femme parmi les élus, tandis que l’opposition, notamment islamiste, en sort renforcée.

L’opposition, notamment islamiste, a renforcé sa majorité aux élections législatives au Koweit, les septièmes en une décennie dans ce riche État pétrolier du Golfe où une seule femme a été élue députée, selon les résultats publiés mercredi.

Contrairement aux autres pays de la région, le Koweït connaît une vie politique dynamique, certains députés n’hésitant pas à prendre à partie des ministres issus de la famille régnante des Al-Sabah, qui conserve les leviers du pouvoir.

Ce bras de fer permanent a entraîné la démission de plusieurs gouvernements et la dissolution du Parlement à de nombreuses reprises, plongeant le pays dans une profonde crise politique.

L’opposition a remporté 29 sièges de députés sur 50, dont 12 islamistes et une ancienne ministre qui a été réélue, selon les résultats des élections de mardi publiés par l’agence de presse officielle Kuna.

Le nouveau Parlement est essentiellement composé des mêmes figures que le précédent, à l’exception de 12 députés, dont de jeunes réformateurs, pour certains se revendiquant de l’opposition, qui font leur entrée dans l’assemblée.

En mars, la Cour constitutionnelle avait invalidé les élections législatives de 2022, se prononçant en faveur du rétablissement du précédent Parlement, issu du scrutin de 2020. Ces deux élections avaient été remportées par l’opposition.

Début avril, la petite monarchie avait formé son septième gouvernement en trois ans, et quelques jours plus tard, l’émir avait dissous le Parlement et convoqué de nouvelles législatives.

Les tensions politiques ont entravé les réformes dont a besoin le pays, à l’économie peu diversifiée, une situation qui tranche avec celle de ses puissants voisins, comme l’Arabie saoudite, le Qatar et les Emirats arabes unis.

Malo Pinatel, avec AFP