Un épisode de pollution atmosphérique particulièrement nocif frappait toujours le nord-est des États-Unis, jeudi 8 juin. Causé par les feux de forêt ravageant le Québec, ce phénomène résulte des changements induits par le réchauffement climatique.

Distribution de masques, vols retardés pour cause de faible visibilité, événements en extérieur annulés… Le nord-est des Etats-Unis respire de nouveau jeudi un air très fortement pollué par la fumée d’incendies en cours au Canada, suscitant des inquiétudes pour la santé de dizaines de millions d’Américains.

Cet épisode de pollution atmosphérique, très rare, s’étend de l’Illinois au nord, à la Caroline du Sud. Il provoque notamment des inquiétudes pour la santé des personnes fragiles, comme les enfants, les personnes âgées, ou celles ayant des problèmes cardiaques ou respiratoires.

D’impressionnantes images de New York, plongée dans une lumière orange, font la Une de tous les journaux américains, même si le ciel y était plus clair jeudi matin.

Dans la capitale du pays, la situation est pire encore que la veille, l’alerte à la qualité de l’air étant passée de " rouge " à " violette ". Ce niveau de pollution est qualifié de " très nocif pour la santé ".

Le réchauffement climatique exacerbe le risque d’incendie et leur intensité. L’augmentation de la température, la multiplication des canicules et la baisse des précipitations par endroit représentent une combinaison idéale pour leur développement.

Avec près de 800.000 hectares touchés par les incendies, selon les autorités, le Québec vit une saison historique. Deux fois plus de départs de feux ont été recensés depuis janvier par rapport à la moyenne à cette époque sur les 10 dix dernières années.

Jeudi, la province francophone recense toujours plus de 150 feux actifs dont près de 90 hors de contrôle. De nouveaux renforts – américains, français, portugais… – sont attendus dans les heures et les jours qui viennent. Plus de 12.000 personnes ont été évacuées.

Les risques de nouveau départ de feux sont toujours importants. Dans la partie ouest du Québec, ils sont considérés comme " extrêmes " par les autorités québécoises. Ces brasiers sont de forte intensité et à propagation rapide, et donc très complexes à arrêter pour les pompiers, expliquent les autorités.

Malo Pinatel, avec AFP