Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré jeudi 8 juin que " personne " n’était sous pression pour choisir entre États-Unis ou Chine. M. Blinken s’exprimait conjointement avec son homologue saoudien, à l’issue d’un voyage de trois jours au but affiché de resserrer les liens avec son allié du Golfe.

Les Etats-Unis ne demandent " à personne " de " choisir " entre eux et la Chine, a affirmé jeudi le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken lors d’une visite en Arabie saoudite, affichant un front commun avec ce puissant partenaire du Golfe, en dépit de nombreuses divergences.

Grande rivale de Washington, la Chine a renforcé ses relations commerciales et diplomatiques au Moyen-Orient, traditionnellement sous influence américaine, et a même supervisé le récent rapprochement entre les deux grands rivaux de la région, l’Iran et l’Arabie saoudite.

" Nous ne demandons à personne de choisir entre les Etats-Unis et la Chine ", a déclaré Antony Blinken lors d’une conférence de presse conjointe à Ryad avec le ministre saoudien des Affaires étrangères Fayçal ben Farhane.

Antony Blinken a par ailleurs cherché à adoucir d’autres points de divergences, notamment sur le régime syrien, avec lequel l’Arabie saoudite a récemment normalisé les relations après plus d’une décennie de boycott pendant la guerre civile.

Selon Fayçal ben Farhane, cette normalisation est le " seul moyen de répondre aux défis humanitaires " en Syrie et dans la région, plusieurs pays en difficulté économique, dont le Liban et la Jordanie, abritant des millions de réfugiés syriens.

Les Etats-Unis estiment toujours non " méritée " la normalisation avec le régime de Bachar al-Assad mais " partage les mêmes buts " que les Saoudiens, a assuré M. Blinken, évoquant un meilleur accès de l’aide humanitaire et le retour en sécurité des réfugiés syriens dans leur pays dévasté.

Les liens entre les Etats-Unis et l’Arabie saoudite sont par ailleurs régulièrement distordus par les accusations de violations des droits humains contre la monarchie. Ryad est " ouvert au dialogue " mais rejette " toute pression ", a affirmé le ministre saoudien.

Malo Pinatel, avec AFP