À nouveau cible de toutes les accusations et suspicions autour de son programme nucléaire, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, à réaffirmer dimanche sa volonté de continuer à coopérer avec l’AIEA, tout en appelant à ne pas " affecter l’infrastructure existante " de cette industrie.

Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a appelé dimanche le gouvernement à continuer à coopérer avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), tout en exhortant les responsables du programme nucléaire à " ne pas succomber à la pression " de " revendications infondées ", sans fournir plus de précision.

" Vous voudrez peut-être conclure des accords dans certains domaines, pas de problème, mais l’infrastructure existante de l’industrie nucléaire ne devra pas être affectée ", a-t-il ajouté.

Ces déclarations interviennent alors que des informations de presse font état de contacts indirects entre l’Iran et les Etats-Unis pour relancer les négociations autour de l’accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 et dénoncé par le président américain, Donald Trump, en 2018.

Le Guide suprême Ali Khamenei lors de sa visite de l’exposition sur les réalisations de l’industrie nucléaire iranienne à Téhéran, le 11 juin 2023, accompagné du chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique Mohammad Eslami. (AFP)

Lundi, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a répété que l’administration Biden ne permettrait pas à l’Iran d’obtenir l’arme nucléaire, ce dont Téhéran nie avoir l’intention.

" Nous ne voulons pas aller vers l’arme nucléaire sur la base de nos principes islamiques. Si cela avait été le cas, ils n’auraient pas été en mesure de nous arrêter ", a assuré l’ayatollah Khamenei.

La déclaration du chef d’Etat survient alors que la République islamique a relancé ces derniers mois ses contacts avec l’AIEA après avoir fortement limité ses échanges et débranché l’an dernier des caméras de surveillance sur ses installations nucléaires.

L’instance onusienne a fait état fin mai de " progrès " dans la coopération avec l’Iran, tout en avertissant que la République islamique avait nettement accru ces derniers mois son stock d’uranium enrichi.

De plus, l’AIEA a décidé de clôturer le dossier portant sur la présence de matière nucléaire sur un des trois sites non déclarés, question qui empoisonne de longue date les relations entre les deux parties.

Maïssa Ben Fares, avec AFP