L’ONG Amnesty International a accusé, mardi 13 juin, Israël et des groupes armés palestiniens de " crimes de guerre " lors des affrontements dans la bande de Gaza début mai. Elle insiste notammant sur plusieurs frappes aériennes israéliennes, ainsi que sur les tirs de roquettes de façon indiscriminée menés par les palestiniens.

Israël et des groupes armés palestiniens de la bande de Gaza se sont rendus coupables de possibles " crimes de guerre " lors de la guerre de cinq jours les ayant opposés début mai, affirme mardi Amnesty International.

Du 9 au 13 mai, Israël et des groupes armés palestiniens se sont affrontés à coup de frappes aériennes sur la bande de Gaza et de roquettes tirées vers le sol israélien.

L’ONG dit avoir enquêté sur neuf frappes aériennes israéliennes ayant coûté la vie à des civils.

Elle mentionne notamment trois attaques distinctes menées par Israël au premier jour de son offensive à Gaza contre le Jihad islamique (mouvement armé considéré comme terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne), le 9 mai, au cours desquelles trois commandants militaires de la branche armée de ce mouvement ont péri, mais aussi " dix civils palestiniens ".

L’organisation de défense des droits de l’Homme affirme également que les roquettes palestiniennes tirées à l’aveugle vers Israël, fatales à des civils en Israël mais également à l’intérieur de la bande de Gaza, " doivent aussi faire l’objet d’une enquête pour crimes de guerre ".

Selon l’armée israélienne, plus de 1.230 roquettes ont été tirées de Gaza vers Israël entre le 10 et le 13 mai, avant l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu.

Israël et des groupes armés palestiniens se sont livré plusieurs guerres depuis la prise de contrôle de Gaza par le mouvement islamiste Hamas en 2007, date depuis laquelle Israël impose un blocus sur le micro-territoire appauvri de 2,3 millions d’habitants.

Malo Pinatel, avec AFP