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Dans un contexte historique problématique, à la fois géopolitique et religieux, il est difficile de comprendre la nature des transformations qui nous attendent; d’autant qu’elles se situent dans un contexte de confrontation décisive entre la démocratie, d’une part, et les dictatures et théocraties, de l’autre. Cette confrontation, cruciale, vise à faire émerger des forces influentes locales, régionales et internationales qui convergent vers un système de valeurs et d’intérêts communs, pour assurer leur rôle dans le bon fonctionnement de l’ordre mondial.

L’on est en passe de se demander si la démocratie, qui est naturellement orientée vers la liberté, les droits de l’homme, la justice, la primauté du droit et la sécurité, serait à même de fournir un modèle de gouvernance lié à l’intérêt général.

La réponse à cette question est extrêmement complexe, car de nombreux systèmes qualifiés de démocratiques suscitent des interrogations portant sur les entités qui influent réellement sur l’élaboration des politiques publiques et la promotion d’une gouvernance saine, ainsi que sur les facteurs qui influencent les orientations stratégiques. En réalité, ces régimes démocratiques présentent des choix à leurs bases populaires via les partis politiques qui adoptent lesdites caractéristiques fondamentales, basées sur les valeurs de liberté et de libéralisme. Ils établissent néanmoins simultanément un bouclier juridique et constitutionnel qui les prémunit de toute atteinte à leurs aspirations économiques et sociales. Il s’agit là d’un pilier essentiel qui constitue une barrière empêchant toute dérive vers des comportements policiers abusifs.

Quant aux autocraties et aux théocraties, dans leur partialité envers les polarisations idéologiques, la démagogie et le populisme, sont-elles capables de fournir un modèle de gouvernance réaliste qui servirait la pluralité et les espaces communs?

La réponse à cette problématique est quasi impossible à trouver. Il en est de même pour tout ce qui vise à démêler l’intrication plutôt malsaine entre la religion et la politique. Il n’en reste pas moins qu’en réalité, les autocraties, les dictatures et les théocraties sont le fruit d’une conscience collective qui ne peut être réduite à des entités uniques ou binaires. Cette conscience collective a besoin d’être secouée pour canaliser les concepts et les trajectoires.

Dans ce contexte, la crainte ultime serait que les démocraties ne se transforment en dictature des minorités.

*Directeur exécutif du Civic influence Hub- Expert en Politiques publiques.  

 

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