Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken s’est rendu en Chine dimanche afin de maintenir le dialogue et de tenter d’apaiser les tensions. 

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken est arrivé à Pékin dimanche, pour la visite de plus haut niveau d’un diplomate des États-Unis en près de cinq ans, dans le but d’apaiser les tensions bilatérales.

Si personne ne s’attend à des avancées majeures tant les sujets de friction sont nombreux, l’idée reste toutefois d’amorcer un dégel diplomatique et de maintenir un dialogue pour " gérer de façon responsable la relation sino-américaine ", selon le département d’État.

Car le temps presse. L’année prochaine sera une échéance électorale à la fois aux États-Unis et à Taïwan, que la Chine considère comme une de ses provinces qu’elle doit réunifier, par la force si nécessaire.

Et un rien peut faire basculer les choses : ainsi, la visite du chef de la diplomatie américaine était initialement prévue en février, dans le sillage de la rencontre, en novembre dernier, entre le président américain Joe Biden et son homologue chinois Xi Jinping, en marge d’un sommet du G20 en Indonésie.

Mais elle avait été annulée à la dernière minute. En cause : le survol du territoire américain par un ballon chinois, accusé par Washington d’être un aéronef " espion ", tandis que Pékin assurait qu’il s’agissait d’un engin météorologique ayant dévié de sa trajectoire.

Au moment où M. Blinken se dirigeait vers la Chine, le président américain Joe Biden a minimisé ce dernier épisode. " Je ne pense pas que les dirigeants savaient où il se trouvait, ce qu’il contenait et ce qui se passait ", a-t-il déclaré samedi à la presse.

" Je pense que c’était plus gênant qu’intentionnel ", a-t-il ajouté.

Il a par ailleurs dit espérer une nouvelle rencontre avec le président Xi Jinping " au cours des prochains mois " pour " parler de nos différences légitimes, mais aussi des domaines dans lesquels nous pouvons nous entendre ". MM. Biden et Xi avaient eu une longue et étonnante entrevue cordiale en novembre 2022, en marge du sommet du G20 à Bali.

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP