Traversant une pénurie de main-d’œuvre, l’Allemagne a adopté ce vendredi une réforme de sa loi sur l’immigration. Le système que la première économie européenne met en place est très inspiré du modèle canadien.

Les députés allemands ont adopté vendredi une réforme de la loi sur l’immigration, mettant notamment en place un système à points inspiré du modèle canadien pour pallier la pénurie de main-d’oeuvre de la première économie européenne.

Pour les étrangers non ressortissants d’un pays de l’UE, il devrait désormais être plus facile de s’insérer sur le marché du travail allemand et éventuellement de faire venir leur famille. Parmi les critères permettant de récolter des points –sésames de l’accès à l’Allemagne–: la connaissance de la langue, l’expérience professionnelle, l’âge et la relation à ce pays.

Avec cette nouvelle législation, l’Allemagne " réduit les obstacles pour les travailleurs immigrés ", a-t-il estimé juste après l’adoption de cette réforme par les députés des trois partis membres de la coalition gouvernementale, sociaux-démocrates, verts et libéraux.

" Ce sera désormais beaucoup plus facile pour les entreprises à l’avenir d’embaucher des travailleurs qualifiés étrangers, notamment ceux qui démarrent leur métier, des spécialistes des technologies de l’information ou de la transition énergétique ", s’est félicité M. Habeck.

Confrontée depuis de très nombreuses années au vieillissement de sa population, l’Allemagne connait un problème de recrutement dans un certain nombre de secteurs, tels que la santé et les soins aux personnes âgées, la restauration et l’hôtellerie ou encore les technologies de l’information et l’environnement. Fin 2022, quelque deux millions d’emplois n’ont pas trouvé preneurs.

Les partis d’opposition, les conservateurs (CDU et CSU) et l’extrême-droite (AfD) ont voté contre la réforme, critiquant notamment la possibilité pour un travailleur qualifié de faire venir en Allemagne ses parents et ses beaux-parents. La gauche radicale, Die Linke, s’est quant à elle abstenue.

Maïssa Ben Fares, avec AFP