Le ministre britannique des Affaires étrangères James Cleverly a annoncé un nouveau paquet de sanction contre la République islamique, jeudi 6 juillet. Celles-ci visitent à lutter contre les tentatives du régime des mollahs pour faire taire la contestation, y compris au sein de la diaspora.

Le Royaume-Uni a annoncé jeudi de nouvelles sanctions contre l’Iran et un nouveau dispositif accordant davantage de pouvoirs pour cibler les décisionnaires de Téhéran pour leurs " activités hostiles " au Royaume-Uni ou à l’étranger.

Une contestation inédite, sévèrement réprimée, a éclaté en Iran après la mort en détention le 16 septembre 2022 de Mahsa Amini, une Kurde iranienne âgée de 22 ans, trois jours après son arrestation par la police des moeurs qui lui reprochait d’avoir enfreint le code vestimentaire strict imposant aux femmes notamment le port du voile dans la République islamique.

Depuis, " le régime iranien a augmenté de manière spectaculaire ses tentatives de réduire au silence la contestation, qui ne s’est jamais limitée au territoire iranien ", a fait valoir jeudi le ministre britannique des Affaires étrangères James Cleverly.

Evoquant devant les députés des tentatives d’actions de la part de Téhéran dans plusieurs pays occidentaux – Grèce, Etats-Unis, Turquie, France et Danemark – le chef de la diplomatie britannique a estimé que celles-ci prouvent le " désespoir croissant du régime iranien face à son impopularité chez lui et son isolement à l’étranger ".

Face à ces activités, le chef de la diplomatie britannique a annoncé un nouveau régime de sanctions, qui donnera au Royaume-Uni " des pouvoirs nouveaux et renforcés pour contrer les activités hostiles et déstabilisatrice de l’Iran au Royaume-Uni et à travers le monde, qui nous permettra d’imposer gels d’avoirs et interdiction de territoires sur davantage de décisionnaires iraniens ".

Ces sanctions comportent de nouvelles mesures ciblant le Conseil suprême de la Révolution culturelle, chargé de " mettre en place les normes sociales et culturelles qui oppriment les Iraniens " et " six acteurs-clés responsables d’avoir supprimé la liberté d’expression en ligne ".

Le Royaume-Uni doit en outre " mener l’opposition à la prolifération et l’escalade nucléaire " à New York devant le Conseil de sécurité des Nations unies dont Londres assure la présidence tournante en juillet, a ajouté la diplomatie britannique dans son communiqué.

Londres affirme avoir remis aux membres du Conseil de sécurité des preuves montrant que l’Iran continue à envoyer des armes aux Houthis au Yémen et à la Russie pour leur utilisation en Ukraine, en " violation des restrictions du Conseil de sécurité ".

Le Royaume-Uni et ses partenaires condamneront " ce comportement nuisible en présence du représentant permanent iranien aux Nations unies ", annoncé à l’événement, selon la diplomatie britannique.

Malo Pinatel, avec AFP