Le principal syndicat des assureurs en France a estimé, mardi 11 juillet, à 650 millions d’euros les dégâts provoqués par les émeutes à la suite de la mort de Nahel. Cela représente plus du double de la précédente estimation.

Les violences urbaines en France, consécutives à la mort d’un adolescent tué le 27 juin par un policier, ont entraîné des dégâts estimés à 650 millions d’euros, a estimé mardi la fédération des assureurs.

Les neuf dixièmes " du coût (…) concernent les 3.900 biens des professionnels et des collectivités locales sinistrés ", a précisé la présidente de France assureurs Florence Lustman, citée dans un communiqué.

Le reste concerne essentiellement des dégâts subis par des particuliers, dont les véhicules notamment ont été dégradés.

La facture des événements était estimée à moins de la moitié – 280 millions d’euros – la semaine dernière.

La fédération a décompté 11.300 déclarations de sinistres liées aux violences nocturnes qui ont suivi pendant une semaine la mort de Nahel, 17 ans, tué lors d’un contrôle routier à Nanterre, à l’ouest de Paris.

Plus de 3.700 personnes ont été placées en garde à vue en lien avec ces émeutes, dont quelque 1.160 mineurs, selon des chiffres du ministère de la Justice, qui a fait état vendredi dernier de près de 400 incarcérations.

Pierre Daccache, avec AFP