Les mercenaires du groupe paramilitaire russe Wagner ne participeraient plus aux opérations de combat en Ukraine, Selon un communiqué du Pentagone publié vendredi 14 juillet. Sur le terrain, la Russie continue à lancer des drones kamikazes de fabrication iranienne.

Les mercenaires du groupe paramilitaire russe Wagner ne participent plus " de manière significative ", selon le Pentagone, aux opérations de combat en Ukraine, qui assure vendredi avoir repoussé une nouvelle attaque nocturne de drones lancés par la Russie.

Les Etats-Unis estiment que " la majorité " des combattants de Wagner sont toujours dans des zones ukrainiennes occupées par la Russie, a-t-il précisé.

Sur le terrain, la Russie a " attaqué l’Ukraine avec 17 drones de combat de fabrication iranienne Shahed 136/131 depuis le sud-est ", a indiqué l’armée ukrainienne sur Telegram, assurant en avoir détruit 16.

L’annonce du Pentagone survient quinze jours après que le groupe Wagner, qui a joué un rôle clé dans l’offensive de Moscou en Ukraine, a cherché à renverser la direction militaire russe lors d’une révolte éclair.

Les premiers détails de la rencontre entre Evguéni Prigojine, patron du groupe, et le président russe, survenue le 29 juin au Kremlin, ont été dévoilés par Vladimir Poutine dans une interview publiée jeudi soir par le journal russe Kommersant.

M. Poutine a ainsi affirmé qu’il avait proposé aux hommes de Wagner de servir sous le commandement officiel d’une autre personne, mais que M. Prigojine a refusé cette offre.

Dans cette même interview, le chef d’Etat russe a également pointé l’absence de statut juridique officiel du groupe Wagner en Russie, où les sociétés militaires privées ne sont pas autorisées par la loi.

La rébellion de Wagner a ébranlé le pouvoir russe, en plein conflit en Ukraine.

La mutinerie de Wagner a pris fin le 24 juin au soir avec un accord prévoyant le départ au Bélarus de M. Prigojine, tandis que ses combattants pouvaient l’y rejoindre, entrer dans l’armée russe régulière ou retourner à la vie civile.

Depuis l’échec de cette rébellion, des rumeurs, non confirmées dans le contexte de l’opacité du pouvoir russe, font également état de remaniements au sein du commandement militaire, en particulier concernant le général Sergueï Sourovikine, qui a longtemps été un allié de Wagner.

Malo Pinatel, avec AFP