Des centaines d’israéliens ont débuté une marche depuis Tel-Aviv vers Jérusalem pour protester contre la réforme judiciaire, mercredi 19 juillet. Prévoyant d’arriver à destination samedi, leur projet démontre que la mobilisation contre le gouvernement de Benjamin Netanyahu ne faiblit pas.

Quelques centaines d’Israéliens ont participé mercredi à une marche entre Tel-Aviv et Jérusalem, siège du Parlement, où ils prévoient d’arriver samedi, pour protester contre le projet de réforme du système judiciaire voulue par le gouvernement.

La marche de 70 kilomètres est partie mardi soir de Tel-Aviv après une nouvelle journée de mobilisation qui a rassemblé des milliers d’Israéliens contre le projet de réforme porté par le gouvernement de droite et d’extrême droite du Premier ministre Benjamin Netanyahu, vu par ses détracteurs comme une menace pour la démocratie.

Après une pause aux heures les plus chaudes de la journée, les marcheurs, agitant des drapeaux israéliens, portant des bouteilles d’eau et des parapluies pour se protéger du soleil brûlant, sont repartis vers 17H30 (14H30 GMT), selon un journaliste de l’AFP.

Ils prévoient d’arriver samedi soir à Jérusalem, où se poursuit le parcours législatif du projet de loi devant la Knesset, le Parlement israélien.

La Knesset a voté la semaine dernière en première lecture une mesure de la réforme visant à annuler la possibilité pour le pouvoir judiciaire de se prononcer sur le " caractère raisonnable " des décisions du gouvernement.

La commission parlementaire de la Justice doit faire examiner cette mesure par les députés en deuxième et troisième lecture à partir de lundi.

Cette clause dite de " raisonnabilité " avait contraint en janvier M. Netanyahu à démettre de ses fonctions le numéro deux du gouvernement, Arié Dery, condamné pour fraude fiscale, à la suite de l’intervention de la Cour suprême.

La réforme défendue par le gouvernement, l’un des plus à droite de l’histoire d’Israël, vise à accroître le pouvoir des élus sur celui des magistrats.

Le gouvernement estime qu’elle est nécessaire pour assurer un meilleur équilibre des pouvoirs, mais ses détracteurs y voient une menace pour la démocratie et ses garde-fous institutionnels.

L’annonce du projet en janvier a déclenché l’un des plus grands mouvements de contestation de l’histoire d’Israël, qui mobilise chaque semaine des dizaines de milliers de manifestants à travers le pays.

Malo Pinatel, avec AFP