Une explosion a tué plusieurs personnes et blessé une vingtaine d’autres au sud de Damas, aux environs du mausolée de Sayeda Zeinab, jeudi 27 juillet. Ce drame intervient à la veille de l’Achoura, la plus importante fête musulmane chiite, dans un des principaux lieux de pèlerinage de cette branche de l’Islam en Syrie.

Au moins six personnes ont été tuées et 26 autres blessées en Syrie dans l’explosion jeudi d’un engin près du mausolée de Sayeda Zeinab, haut lieu de pèlerinage chiite au sud de Damas, a annoncé le ministère de la Santé.

Le ministère de l’Intérieur a pour sa part indiqué dans un communiqué que l’attaque " terroriste " était due à " l’explosion d’une moto près d’un taxi ", affirmant que " les investigations se poursuivaient ".

Le ministre de la Santé Hassan al-Ghabach s’est rendu au chevet des blessés, après " l’explosion d’un engin à Sayeda Zeinab qui a fait 5 morts et 26 blessés ", en plus de 20 autres blessés qui " ont été soignés sur place ou qui ont déjà quitté les hôpitaux ", selon le ministère.

La télévision d’Etat syrienne avait auparavant fait état d’un " engin explosif placé par des inconnus dans un taxi ", tandis qu’une source à l’hôpital Al-Sadr, dans la région de Sayeda Zeinab où se trouve le mausolée, avait indiqué que dix blessés avaient été admis à l’établissement, dont un dans un état grave.

L’explosion a eu lieu " près d’un bâtiment des services de sécurité (…) et à 600 mètres du mausolée de Sayeda Zeinab ", la petite-fille du prophète Mahomet et la fille de l’imam Ali, figure fondatrice de l’islam chiite, a-t-il précisé.

Ces derniers jours, les autorités ont renforcé les mesures de sécurité dans la zone, à la veille de l’Achoura, la plus importante fête musulmane chiite.

Mardi, deux civils ont été blessés dans l’explosion d’une moto dans le même secteur, selon des médias officiels citant un responsable de la sécurité.

Avec sa mosquée aux céramiques turquoise et à la coupole d’or dans le style iranien, le complexe de Sayeda Zeinab est défendu, depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, par des miliciens chiites, notamment libanais et irakiens, aux côtés de l’armée de Damas.

Malo Pinatel, avec AFP