Selon un rapport des services de renseignement américains publié jeudi 27 juillet, le soutien de Pékin à la Russie limiterait l’impact des sanctions occidentales contre celle-ci. L’aide chinoise se traduirait tant par l’augmentation des échanges commerciaux et le contournement des sanctions, que par la fourniture d’équipements prohibés.

Le soutien économique de Pékin à la Russie a limité l’impact des sanctions occidentales contre Moscou décrétées après l’invasion de l’Ukraine, affirme un rapport des services de renseignement américains diffusé jeudi.

La Chine " est devenue un partenaire économique encore plus crucial pour la Russie depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022 ", lit-on dans ce document diffusé par des élus démocrates.

Pékin " a mis en place différents mécanismes de soutien économique qui limitent l’impact des sanctions et le contrôle sur les exportations ", poursuit-on de même source.

La Chine a notamment augmenté ses importations énergétiques en provenance de la Russie et a fourni des conteneurs et des polices d’assurance pour assurer le transport de pétrole brut, selon ce texte.

Par ailleurs les échanges commerciaux payables en yuan, la devise chinoise, ont augmenté, une des méthodes permettant de contourner le système financier international.

Enfin, selon les services de renseignement américains, Pékin a probablement fourni à Moscou de l’équipement dont l’usage peut être aussi bien civil que militaire qui a servi en Ukraine, même s’il est " difficile d’établir l’étendue du soutien " offert par la Chine pour permettre à la Russie de contourner les sanctions et contrôles des exportations.

Ces sanctions occidentales impliquent notamment le gel d’avoirs, ou encore d’actifs de la banque centrale de Russie.

Des sanctions économiques supposent aussi des restrictions à l’importation et à l’exportation à l’encontre de la Russie. Par exemple, l’Union européenne (UE) a interdit les importations de pétrole brut russe.

Pour sa part, Pékin assure être neutre face au conflit et n’a jamais ouvertement condamné l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Malo Pinatel, avec AFP