Une attaque menée par Daech contre un dépôt de munitions des forces du régime syrien a tué plusieurs combattants de ce dernier, mardi 15 août. Il s’agit du dernier développement dans un contexte de recrudescence d’attaques meurtrières menées en Syrie par le groupe terroriste contre le régime de Bachar al-Assad.

Trois combattants prorégime ont été tués mardi dans une attaque contre un dépôt de munitions menée par le groupe jihadiste Daech dans une zone désertique du centre du pays, a rapporté une ONG.

Cette attaque intervient quelques jours après un assaut de Daech contre un bus de l’armée dans l’est, le plus meurtrier contre les forces gouvernementales cette année, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Il avait coûté la vie à 33 soldats syriens.

Dans la nuit de lundi à mardi, des jihadistes de Daech ont lancé un assaut contre un dépôt de munitions dans la région de Palmyre, tuant trois combattants prorégime et en blessant huit autres, a indiqué l’ONG, ajoutant que le bilan pourrait augmenter.

L’attaque s’inscrit dans un contexte de " nette recrudescence " des assauts meurtriers de Daech contre les forces du régime dans le désert syrien, souligne l’OSDH basé au Royaume-Uni et disposant d’un vaste réseau de sources dans le pays en guerre.

Depuis le début de l’année, 243 membres des forces du régime et 157 civils ont péri lors de 108 opérations menées par le groupe extrémiste dans le désert syrien, précise l’OSDH.

Daech a intensifié récemment ses attaques en Syrie, notamment depuis les zones désertiques où ses combattants sont repliés après la perte en 2019 des vastes territoires qu’il contrôlait dans ce pays.

Selon le directeur de l’ONG, Rami Abdel Rahmane, la fréquence des attaques est un " message ayant pour objectif d’assurer que le groupe est toujours présent et actif malgré la mort de ses dirigeants ".

Quatre des chefs successifs de Daech ont été tués depuis 2019. Le 3 août, la formation extrémiste avait annoncé la mort du dernier en date, et la nomination d’un successeur.

Malo Pinatel, avec AFP