Des tirs d’artillerie menés par par le groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham ont visé Qardaha, le village natal de Bachar al-Assad, dans la matinée de mercredi 23 août. Le bilan provisoire s’élève à un blessé dans ce qui constitue la seconde attaque sur la localité en deux mois.

Un civil a été blessé mercredi dans le bombardement par des " groupes terroristes " de la localité de Qardaha, dont est originaire la famille du président Bachar al-Assad, dans l’ouest de la Syrie, selon l’agence officielle Sana.

Ce bombardement intervient au lendemain de la mort de cinq personnes, dont deux civils, dans des frappes de l’aviation russe contre la province d’Idleb, dont les groupes rebelles contrôlent une grande partie.

Selon l’agence Sana, qui cite une source de la police de la province côtière de Lattaquié, " cinq obus tirés par les groupes terroristes " ont visé " des terres agricoles de la région de Qardaha, blessant un citoyen ".

L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une ONG basée au Royaume-Uni qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, a indiqué que les obus ont été tirés par le groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS) depuis la lisière de la province d’Idleb.

C’est la deuxième fois que la localité alaouite, berceau de la famille Assad, est visée par des bombardements en l’espace de deux mois. Le 23 juin, un civil avait été tué lors d’une attaque au drone attribuée aux factions rebelles.

Le groupe HTS, issu de l’ancienne branche locale d’Al-Qaïda, mène régulièrement des attaques contre les zones contrôlées par l’armée syrienne, utilisant souvent des drones.

La Russie, principal soutien du régime du président Assad, intervient militairement en Syrie depuis 2015 et a multiplié les raids ces dernières semaines contre la région d’Idleb.

Des frappes russes ont visé mardi des bases de HTS dans cette région, dernier grand bastion rebelle du nord-ouest de la Syrie où vivent trois millions de personnes, dont la moitié sont des déplacés, faisant trois morts parmi les combattants, selon l’OSDH.

Au moins deux civils ont également été tués dans d’autres raids russes mardi soir, selon les secouristes.

Treize combattants de HTS avaient été tués dans des frappes russes dans la nuit de dimanche à lundi.

La région d’Idleb est soumise à un cessez-le-feu négocié par la Russie et la Turquie après une offensive du régime en mars 2020.

Le conflit en Syrie, déclenché en 2011 par la répression brutale de manifestations prodémocratie, a fait plus d’un demi-million de morts et déplacé des millions de personnes.

Malo Pinatel, avec AFP