Le jeune Javad Rouhi, condamné à mort par le régime des mollahs, est mort en détention, victime " d’une crise d’épilepsie " selon les autorités judiciaires, jeudi 31 août. Celui-ci était accusé d’avoir participé aux protestations provoquées par la mort de Mahsa Amini en septembre 2022, tandis que le régime accroît la répression à l’approche de cet anniversaire.

Un jeune Iranien, condamné à mort pour son implication présumée dans les manifestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini en septembre 2022, est décédé jeudi à l’hôpital, selon la justice.

Javad Rouhi, âgé d’une trentaine d’années, est mort à l’hôpital de Noshahr (nord) après avoir été victime " d’une crise d’épilepsie " tôt jeudi dans la prison de la ville, a annoncé l’agence judiciaire Mizan Online.

Le jeune homme avait été condamné à mort début janvier pour " corruption sur terre ", " apostasie par profanation du Coran en le brûlant " et " destruction et incendie de biens publics ".

Il a été présenté par la justice comme " le meneur d’un groupe d’émeutiers " à Noshahr ayant " incité et encouragé les citoyens à l’émeute ", selon l’agence Mizan.

Amnesty International avait indiqué en janvier que Javad Rouhi avait été soumis, avec d’autres détenus, à des actes de torture après son arrestation.

Son décès intervient près d’un an après la mort le 16 septembre 2022 de Mahsa Amini, une jeune Kurde de 22 ans arrêtée par la police des moeurs qui lui reprochait d’avoir enfreint le code vestimentaire strict en vigueur dans la République islamique.

Des centaines de personnes parmi lesquelles des dizaines de membres des forces de sécurité ont été tuées au cours des manifestations de la fin 2022.

Des milliers de manifestants ont également été arrêtés, accusés par les autorités de participer à des " émeutes " fomentées par les pays occidentaux. Sept condamnés à mort ont été exécutés.

Malo Pinatel, avec AFP