Alors que cinq jours se sont écoulés depuis le violent séisme au Maroc qui a coûté la vie à plus de 2.900 personnes, les équipes de secours redoublent d’efforts pour venir en aide aux villages de montagne dévastés, même si les chances de retrouver des survivants s’amenuisent.

Les secouristes déployés au Maroc intensifient mercredi leurs efforts pour venir en aide aux villages de montagne dévastés par le violent séisme qui a fait plus de 2.900 morts, mais les espoirs de retrouver des survivants s’amenuisent cinq jours après la catastrophe.

Le tremblement de terre, qui a frappé vendredi soir une région du Haut-Atlas, au sud-ouest de la ville touristique de Marrakech (centre), a fait également 5.530 blessés, selon un dernier bilan officiel.

Face à l’ampleur de la catastrophe, les autorités marocaines ont sollicité plusieurs pays étrangers, comme l’Espagne, la Grande-Bretagne, le Qatar et les Émirats arabes unis, pour envoyer des équipes de recherche et sauvetage, mais l’heure tourne.

La Croix-Rouge a de son côté lancé un appel de fonds d’environ 100 millions d’euros, afin de soutenir les opérations de secours, après avoir débloqué un million de francs suisses de son Fonds d’urgence pour appuyer les activités du Croissant-Rouge marocain sur le terrain.

Le séisme a dévasté de nombreuses habitations de villages situés dans des zones montagneuses, parfois très difficile d’accès, comme celui d’Ineghede.

À Amizmiz, à environ une heure au sud-ouest de Marrakech, des soldats ont distribué mardi des tentes aux habitants dont les maisons ont été détruites ou endommagées.

Les camps de tentes qui commencent à apparaître près des maisons détruites ou fortement endommagées montrent que l’aide arrive, mais laissent les survivants dans l’incertitude quant à leur sort, certains craignant notamment l’arrivée de la pluie.

Le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, avait assuré lundi que les citoyens qui avaient perdu leur logement recevraient des indemnités.

L’armée marocaine a installé des hôpitaux de campagne pour soigner les blessés dans les zones enclavées, comme dans le village d’Asni, dans la province sinistrée d’Al-Haouz, à un peu plus d’une heure de Marrakech.

Des équipes du ministère de l’Equipement poursuivent mercredi leurs travaux pour rouvrir des pistes menant à des petits villages montagneux dans cette province, a indiqué à l’AFP un responsable au ministère. " La route qui mène à la commune d’Ighil, épicentre du séisme, et au village d’Aghbar à proximité, sont rouvertes ", a-t-il notamment précisé.

Le séisme a atteint une magnitude 7, selon le Centre marocain pour la recherche scientifique et technique (6,8 selon l’Institut de géophysique américain, USGS). Il est le plus puissant à avoir jamais été mesuré au Maroc.

Il s’agit aussi du plus meurtrier dans le royaume depuis celui qui avait détruit Agadir, sur la côte ouest, le 29 février 1960. De 12.000 à 15.000 personnes, soit un tiers de la population de la ville, y avaient péri.

Maria Chami avec AFP