À l’occasion du premier anniversaire de la mort de Mahsa Amini, l’Union européenne a durci ses sanctions en ajoutant quatre hauts responsables iraniens à sa liste noire. Cette mesure vise à sanctionner la répression des manifestations dans le pays.

L’Union européenne a ajouté vendredi quatre responsables iraniens sur la liste des personnalités sanctionnées en raison de la répression des manifestations en Iran, à l’approche du premier anniversaire de la mort de la jeune Mahsa Amini.

Les 27 pays de l’Union ont déjà imposé des interdictions de visas et des gels d’avoirs à 170 citoyens, entreprises et agences iraniens, depuis le début de la répression.

Parmi les quatre responsables visés par ces nouvelles sanctions figurent un commandant des Gardiens de la Révolution, deux chefs régionaux de la police et un directeur de prison.

Quatre établissements pénitentiaires, une agence de presse liée aux Gardiens de la Révolution et le Conseil suprême du Cyberespace, l’organe en charge de la surveillance d’internet, ont aussi été placés sur cette liste noire.

Mahsa Amini, une jeune femme kurde iranienne de 22 ans, est décédée le 16 septembre 2022 après son arrestation par la police des mœurs pour non-respect des strictes obligations vestimentaires islamiques.

Sa mort a entraîné des mois de manifestations, réprimées dans le sang et les arrestations, mais le soulèvement " Femme, Vie, Liberté " s’est poursuivi sous différentes formes et apparaît comme l’un des plus grands défis lancés aux autorités iraniennes depuis la révolution de 1979.

Dans une déclaration commune, les 27 pays de l’UE ont " réaffirmé leur fort soutien aux droits fondamentaux des femmes et des hommes iraniens et à leurs aspirations ".

" Nous continuons à examiner toutes les options à notre disposition concernant tout sujet de préoccupation, " ont-ils ajouté.

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP