Les inondations catastrophiques provoquées il y a une semaine en Libye par la tempête Daniel ont fait au moins 11.300 morts à Derna, dans l’est du pays, a annoncé un organisme de l’Onu.

Une semaine après les inondations dévastatrices dans la ville libyenne de Derna qui ont fait des milliers de morts, les services de secours locaux épaulés par des équipes étrangères recherchent activement dimanche les corps de milliers d’autres de personnes toujours portées disparues.

Au milieu des efforts des équipes de secours, dans des conditions chaotiques, les estimations sur les pertes humaines varient fortement selon les sources. Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’Onu (OCHA) a averti qu’il pourrait atteindre plus de 11.000 morts.

L’OCHA a également affirmé que " la situation humanitaire reste particulièrement sombre à Derna ", en ajoutant que la ville manque d’eau potable et au moins 55 enfants ont été empoisonnés par l’eau polluée.

 

Les équipes de secours libyennes et étrangères annoncent retrouver des corps chaque jour, mais les recherches sont rendues difficiles par les tonnes de boue qui ont recouvert une partie de la ville.

Sur le terrain, le travail des secours est entravé par le chaos politique qui règne dans le pays depuis la mort lors d’une révolte populaire du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011: deux gouvernements, l’un à Tripoli (ouest), reconnu par l’Onu, et l’autre dans l’Est, se disputent le pouvoir.

La mobilisation internationale reste néanmoins forte. Les avions d’aide continuent d’arriver à l’aéroport de Benghazi, la grande ville de l’Est, où affluent des équipes de secours et d’assistance d’organisations internationales et de plusieurs pays.

Georges Haddad, avec AFP