Ismaïl Qaani, le responsable de la Force Al-Qods, la branche chargée des opérations extérieures des Gardiens de la révolution en Iran, s’est rendu en Syrie pour y superviser un exercice militaire, vendredi 22 septembre. Ce déplacement illustre l’influence grandissante de Téhéran dans ce pays, dont les milices sont présentes depuis le début du conflit.

Le chef de la Force Al-Qods, l’unité d’élite des Gardiens de la révolution en Iran, Esmaïl Qaani, a supervisé en Syrie un exercice militaire conjoint entre les deux pays alliés, ont annoncé des médias locaux.

M. Qaani, nommé commandant de la Force Al-Qods pour succéder à Qassem Soleimani tué en 2020 par une frappe de drone américain à Bagdad, a rencontré de hauts responsables syriens à Damas, a rapporté jeudi soir l’agence de presse iranienne Tasnim.

Ils ont discuté des moyens de " faire face aux défis militaires et sécuritaires auxquels la Syrie est confrontée " et supervisé un exercice militaire conjoint, selon Tasnim. L’Iran " soutiendra le peuple et les dirigeants syriens face aux défis ", a déclaré M. Qaani.

La force Al-Qods figure depuis 2019 sur la liste des " organisations terroristes étrangères " des Etats-Unis, mais l’Iran insiste sur le fait que ses activités à l’étranger sont un exemple de coopération régionale visant à renforcer la stabilité et à bloquer l’ingérence occidentale.

Allié majeur de la Syrie du président Bachar al-Assad, l’Iran lui apporte un soutien économique, politique et militaire depuis le début de la guerre déclenchée en 2011 après la répression de manifestations antigouvernementales.

Le soutien de Téhéran a aidé le pouvoir syrien à récupérer la plupart des territoires qu’il avait perdus au début du conflit et permis à l’Iran de jouer un rôle de premier plan à l’heure où M. Assad cherche à se concentrer sur la reconstruction du pays.

Les milices affiliées aux Gardiens de la révolution sont très présentes en Syrie, mais Téhéran nie avoir envoyé des forces combattre en Syrie, affirmant qu’il ne dispose que de conseillers militaires dans ce pays ravagé par la guerre.

Malo Pinatel, avec AFP