L’Egypte a lancé en ce neuvième jour de guerre, une invitation à un sommet sur " l’avenir de la cause palestinienne ". Alors que l’Egypte s’était mis d’accord avec Israël sur l’évacuation de réfugiés étrangers par le couloir de Rafah, le poste-frontière demeure fermé à ce jour et l’aide internationale est bloquée dans le Sinaï.

Les autorités égyptiennes ont dit dimanche " lancer l’invitation à un sommet régional et international sur l’avenir de la cause palestinienne ", peu avant l’arrivée au Caire du secrétaire d’Etat américain en tournée régionale. Le Conseil de la sécurité nationale n’a pas précisé le calendrier et la liste des participants à ce sommet.

L’Egypte, médiateur historique entre Palestiniens et Israéliens, est le premier pays arabe à avoir reconnu Israël. Il partage notamment sa frontière nord-est avec la bande de Gaza et l’Etat israélien.L’aide internationale arrive ainsi depuis plusieurs jours dans le Sinaï, attendant d’être acheminée vers Gaza.Mais après trois bombardements israéliens en moins de 24 heures lundi et mardi, le poste-frontière de Rafah, le seul de Gaza qui n’est pas contrôlé par Israël, est fermé. En effet, l’Egypte conditionne la sortie des Américains négociée par Washington à l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza.Alors que l’armée israélienne a ordonné vendredi aux 1,1 million d’habitants du nord de la bande de Gaza de partir vers le sud, le Conseil de la sécurité national, chapeauté par le président Abdel Fattah al-Sissi, a affirmé " refuser le déplacement de population qui vise à en finir avec la cause palestinienne aux dépends des pays voisins ", selon la présidence.Le Caire, redoute que sa frontière ne soit forcée par les Gazaouis comme cela avait été le cas en 2008 au début du blocus israélien.

Maureen Décor, avec AFP