L’armée israélienne a annoncé la mise en œuvre d’un plan d’évacuation des habitants de sa zone nord située à moins de deux kilomètres de la frontière libanaise, affectant des milliers de personnes dans 28 communautés, sur fond d’incidents transfrontaliers.

L’armée israélienne a annoncé lundi qu’elle évacuait les habitants vivant le long de sa frontière nord avec le Liban, dans un contexte de tensions croissantes, dix jours après le début de sa guerre contre le groupe militant palestinien Hamas dans la bande de Gaza.

Un civil israélien et un officier de l’armée ont été tués dimanche dans des attaques de missiles en provenance du Liban, et l’armée a mené des frappes de représailles et attaqué l’infrastructure du groupe militant du Hezbollah.

L’armée israélienne a indiqué lundi dans un communiqué " la mise en œuvre d’un plan d’évacuation des résidents du nord d’Israël qui vivent dans la zone située à deux kilomètres de la frontière libanaise vers des maisons d’hôtes financées par l’État ".

Cette mesure concerne des milliers de personnes vivant dans 28 communautés.

Beaucoup ont déjà quitté la région après que des tirs transfrontaliers répétés ont récemment fait des victimes de part et d’autre de la frontière contrôlée par les Nations unies entre le Liban et Israël, qui restent techniquement en guerre.

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré que son pays n’avait " aucun intérêt à une guerre dans le nord, nous ne voulons pas d’une escalade de la situation ".

" Si le Hezbollah choisit la voie de la guerre, il paiera un prix très élevé ", a-t-il déclaré dimanche. " Mais s’il se retient, nous respecterons la situation et nous maintiendrons les choses en l’état.

Israël est en guerre depuis que les militants du Hamas de Gaza ont organisé une attaque sans précédent le 7 octobre, au cours de laquelle leurs tireurs ont abattu, poignardé et mutilé des personnes lors d’un assaut surprise qui a choqué la nation.

L’attaque et les combats qui ont suivi ont fait plus de 1 400 morts en Israël, qui a juré de détruire le Hamas et a répondu par une campagne de bombardements intensifs sur Gaza qui a fait plus de 2 750 morts.

Maria Chami avec AFP