Mardi, à l’aube, l’armée israélienne a démoli, à l’explosif, la maison vide du numéro deux du Hamas, Saleh al-Arouri, en exil depuis plusieurs années, selon des témoins.

La démolition de la maison de Saleh al-Arouri, dans le village d’Aroura, en Cisjordanie, à 20 kilomètres au nord de Ramallah, est survenue alors qu’une guerre fait rage dans la bande de Gaza entre le Hamas, au pouvoir dans ce territoire, et Israël, après une sanglante attaque menée par le mouvement islamiste en territoire israélien le 7 octobre.

Une "importante force" israélienne est entrée dans le village d’Aroura, où elle a démoli à l’explosif la maison de deux étages de Saleh al-Arouri qui vit en exil au Liban, ont rapporté des habitants du village.

L’armée avait effectué le 21 octobre une descente à Aroura où elle avait arrêté une vingtaine de personnes dont un frère de Saleh al-Arouri et neuf de ses neveux, selon le maire du village Ali al-Khasib et des témoins.

Elle s’était alors emparée de la maison de M. Arouri et y avait interrogé des dizaines d’habitants de ce village de Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, avaient indiqué ces sources.

Saleh al-Arouri, accusé par Israël d’être le cerveau de nombreux attentats, a été élu en 2017 adjoint au chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, devenant ainsi officiellement le numéro 2 du mouvement islamiste.

Après avoir passé près de vingt ans au total dans les prisons israéliennes, Saleh al-Arouri a été libéré en 2010 à condition qu’il s’exile.

Le 7 octobre, le Hamas a mené une attaque sur le sol israélien d’une ampleur et d’une violence jamais vues depuis la création d’Israël en 1948. Plus de 1.400 personnes ont été tuées, en majorité des civils, selon les autorités israéliennes.

Les commandos du mouvement palestinien ont en outre enlevé plus de 230 personnes détenues à Gaza, selon les autorités israéliennes.

Selon le ministère de la Santé de Gaza, les bombardements israéliens lancés en représailles dans la bande de Gaza ont tué plus de 8.300 personnes, en immense majorité des civils.

Maria Chami, avec AFP

 

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