Le groupe paramilitaire Wagner, à la demande des autorités russes, " se prépare à livrer un système de défense anti-aérienne soit au Hezbollah, soit à l’Iran ", a affirmé mardi un porte-parole de la Maison-Blanche.

" Nous sommes prêts à utiliser notre régime de sanctions antiterroristes contre des individus ou des entités russes " en réponse, a indiqué John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale.

L’Iran pour sa part " pourrait se préparer à franchir un pas supplémentaire " dans son assistance militaire à la Russie, a-t-il dit.

Le 2 novembre, le Wall Street Journal, citant des officiels américains, avait indiqué que le Hezbollah pourrait profiter du système antiaérien de Wagner, mais cette information avait été démentie le lendemain par le Kremlin.

En plus des drones et autres équipements que, selon Washington, Wagner fournit déjà à l’armée russe, " l’Iran envisage de livrer des missiles balistiques que la Russie pourrait utiliser en Ukraine ", a ajouté le porte-parole.

Quant au mouvement libanais pro-iranien Hezbollah, il mène une série d’attaques contre l’armée israélienne, sur fond de guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza.

Les États-Unis mettent en garde depuis plusieurs mois contre l’approfondissement des relations militaires entre Moscou et Téhéran.

Cette coopération " est évidemment néfaste pour l’Ukraine, pour les voisins de l’Iran et pour l’ordre international ", a estimé John Kirby.

Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou s’était rendu en septembre en Iran pour une visite officielle qui avait à l’époque été qualifiée d' "étape importante " pour la coopération militaire entre les deux pays.

Moscou et Téhéran sont soumis à des sanctions internationales qui restreignent les échanges commerciaux. Au cours de l’année écoulée, ils ont noué des liens étroits dans plusieurs secteurs.

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP