Le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, a appelé, lundi, à une prolongation de la trêve dans la bande de Gaza, qui s’achève mardi, afin qu’elle devienne "durable" et permette d’avancer vers "une solution politique" au conflit.

Cette trêve entre Israël et le Hamas, qui est un "premier pas important", doit "être prolongée" et "devenir durable pour permettre d’œuvrer à une solution politique", a-t-il dit au début d’une réunion à Barcelone de l’Union pour la Méditerranée, forum regroupant les pays européens et du bassin méditerranéen.

"Une solution politique qui puisse nous permettre de briser le cycle de la violence, une bonne fois pour toutes", a ajouté l’Espagnol, pour qui "il n’y aura ni paix ni sécurité pour Israël sans État palestinien".

"Rien ne peut justifier la brutalité aveugle avec laquelle le Hamas s’est déchaîné contre des civils le 7 octobre. Mais une horreur ne peut pas justifier une autre horreur", a-t-il poursuivi, en référence aux représailles de l’armée israélienne et à "la souffrance de la population civile de Gaza".

Une disposition de cet accord permet sa reconduction pour libérer quotidiennement une dizaine d’otages entre les mains du Hamas, en échange de la libération d’une trentaine de prisonniers palestiniens.

Dans la nuit de dimanche à lundi, le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, a affirmé "chercher à prolonger la trêve au-delà de ses quatre jours", dans le but "d’augmenter le nombre de prisonniers libérés".

Maria Chami, avec AFP