Quatre combattants pro-Hezbollah ont été tués vendredi dans une frappe de drone israélienne sur leur voiture dans le sud de la Syrie, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

" Quatre combattants travaillant pour le compte du Hezbollah ont été tués dans la frappe de drone israélienne sur une voiture à Madinat al Baath ", dans la province de Qouneitra, a déclaré à l’AFP le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane, ajoutant ne pas être en mesure de préciser si ces combattants étaient syriens ou non, mais assurant qu’ils ne faisaient pas partie de l’armée syrienne.

La veille, l’OSDH, qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, avait rapporté que l’armée israélienne " avait frappé avec huit missiles " des sites près de Damas, ainsi qu’un " poste militaire des forces du régime dans la province de Qouneitra ", sans faire état de victimes, en réponse à un " bombardement du Golan syrien " annexé par Israël.

Le 2 décembre, deux Syriens combattant pour le Hezbollah pro-Iran, et deux officiers des Gardiens de la Révolution iraniens, l’armée idéologique de l’Iran, avaient péri dans des frappes aériennes israéliennes sur des sites du Hezbollah, près de Damas, selon l’OSDH.

L’agence officielle des Gardiens de la Révolution, Sepah News, qui avait déclaré le même jour qu’Israël avait tué deux membres des Gardiens menant une " mission de conseil " en Syrie, dont le régime est allié de Téhéran, n’avait pas précisé où et quand ces deux personnes avaient été tuées.

Israël a mené des centaines de frappes aériennes en Syrie voisine depuis le début en 2011 de la guerre civile dans ce pays, ciblant des positions de l’armée syrienne et des groupes affiliés à l’Iran, tel que le Hezbollah.

Ces frappes se sont multipliées depuis le 7 octobre, le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, déclenchée par une attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien contre israël.

Le 8 novembre, trois combattants du Hezbollah, mouvement allié au Hamas, avaient été tués dans des frappes israéliennes contre des positions du parti près de Damas, avait indiqué l’OSDH.

Israël commente rarement ses opérations en Syrie, mais dit vouloir empêcher l’Iran, son ennemi juré, de s’implanter à ses portes.

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP