Conflits, urgences climatiques, effondrements économiques… les perspectives sont " sombres " pour 2024, préviennent lundi les Nations unies qui lancent un appel pour 46,4 milliards de dollars afin de venir en aide à 180,5 millions de personnes dans le monde.

Les Nations unies ont annoncé lundi qu’elles avaient besoin de 46,4 milliards de dollars l’année prochaine pour fournir une assistance vitale à environ 180 millions de personnes dans le monde confrontées à des situations désespérées.

L’ONU a mis en évidence des perspectives humanitaires sombres pour 2024, citant les conflits, les urgences climatiques et l’effondrement des économies qui font des ravages parmi les plus vulnérables.

Si les yeux sont actuellement braqués sur la guerre dans la bande de Gaza, l’ONU rappelle que le Moyen-Orient, le Soudan et l’Afghanistan ont aussi bénéficié d’importantes opérations d’aide internationale.

Toutefois, l’ampleur de l’appel annuel et le nombre de bénéficiaires que l’ONU cherche à aider ont été revus à la baisse par rapport à 2023, en raison de la diminution des dons.

Graphique montrant le nombre de personnes que l’ONU prévoit d’aider dans six grandes régions du monde au regard des besoins estimés pour 2024 – AFP / Sylvie Husson

Le responsable de l’aide des Nations unies, Martin Griffiths, a déclaré que le soutien nécessaire de la communauté internationale n’était pas à la hauteur des besoins, soulignant le rôle des humanitaires pour sauver des vies et faire face à diverses crises.

En lançant l’appel de fonds pour 2024, M. Griffiths a reconnu que la somme demandée restait " massive " et serait probablement difficile à rassembler, dans la mesure où de nombreux pays donateurs traversent des difficultés économiques.

Mais " sans le financement adéquat, nous ne pourrons pas apporter une assistance vitale. Et si nous ne pouvons apporter cette assistance, les gens le paieront de leur vie ", a-t-il averti.

L’appel aux dons vise à financer des opérations dans 72 pays: 26 États en crise et 46 pays voisins qui en subissent les répercussions, comme l’afflux de réfugiés.

Il s’agit en premier lieu de la Syrie (4,4 milliards de dollars), suivie de l’Ukraine (3,1 milliards) l’Afghanistan (3 milliards), l’Éthiopie (2,9 milliards) et le Yémen (2,8 milliards).

Il pourrait y avoir près de 300 millions de personnes dans le besoin dans le monde en 2024, selon M. Griffiths. Mais les Nations unies ne concentreront leurs efforts que sur 180,5 millions d’entre elles, les autres pouvant aussi obtenir l’assistance d’ONG et autres organisations ainsi que celle de leurs pays.

M. Griffiths a également attiré l’attention sur les besoins en Birmanie, en Ukraine, qui traverse un " hiver désespéré " avec la perspective d’une intensification de la guerre, et au Soudan qui, selon lui, n’obtient pas l’attention qu’il mériterait de la part des capitales occidentales.

Maria Chami, avec AFP

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