La guerre entre Israël et le Hamas est entrée vendredi dans son 70ᵉ jour, depuis l’attaque sanglante et inédite, perpétrée par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien à partir de la bande de Gaza, qui l’a déclenchée.

Selon Israël, 1.139 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans cette attaque et environ 250 enlevées et emmenées à Gaza. Au total, il reste 132 otages à Gaza, y compris des corps, d’après l’armée. Une centaine de personnes ont été libérées dans le cadre d’une trêve fin novembre en échange de 240 prisonniers palestiniens incarcérés en Israël.

Le ministère de la Santé à Gaza a fait état jeudi de 18.800 tués dans les bombardements israéliens, majoritairement des femmes, des enfants et des adolescents.

L’armée israélienne a annoncé la mort de trois soldats, portant à 119 le nombre de soldats israéliens tués depuis le début de son offensive terrestre le 27 octobre.

Voici les derniers développements:

Entrée "temporaire" de l’aide par Israël

Israël a annoncé vendredi avoir approuvé "temporairement" l’entrée d’aide humanitaire dans la bande de Gaza par un de ses points de passage, Kerem Shalom, pour décongestionner celui de Rafah entre le territoire palestinien et l’Égypte.

Tout en saluant cette annonce, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a demandé que l’aide puisse " se rendre partout", "pas seulement dans le Sud de Gaza, mais aussi dans le Nord ".

Les colons israéliens dans le viseur occidental

L’Union européenne, l’Australie, le Canada, la Norvège, le Royaume-Uni et la Suisse ont exhorté vendredi Israël à "prendre des mesures concrètes pour faire cesser la violence sans précédent des colons israéliens en Cisjordanie occupée".

Condamnant "fermement les violences commises par les colons extrémistes qui terrorisent les communautés palestiniennes", les ministères des Affaires étrangères dénoncent "l’incapacité d’Israël à protéger les Palestiniens" et lui demandent de traduire en justice les responsables de ces violences, selon un communiqué commun transmis par le ministère français.

"Pas juste" d’occuper Gaza après la guerre

Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan, a estimé à Tel-Aviv qu’il ne serait "pas juste" qu’Israël occupe le territoire palestinien assiégé à l’issue de la guerre contre le Hamas.

"Nous pensons que ça n’a pas de sens pour Israël, et qu’il ne serait pas juste qu’Israël occupe Gaza sur le long terme", a-t-il déclaré lors d’un point presse après avoir rencontré des responsables israéliens.

Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a quant à lui déclaré que toute tentative de "séparer" et d’"isoler" la bande de Gaza de l’État palestinien était "inacceptable", selon un communiqué diffusé après sa rencontre avec M. Sullivan.

"L’Autorité palestinienne est capable de gérer Gaza", a, pour sa part, annoncé vendredi le prince Faisal bin Salman Al Saud, ministre saoudien des Affaires étrangères.

Un journaliste d’Al Jazeera tué

Un journaliste d’Al Jazeera, Samer Abou Daqa, a été tué et un autre, Wael Dahdouh, a été blessé lors d’une frappe israélienne dans la bande de Gaza, a rapporté la chaîne qatarie. Plus de 60 journalistes et employés de médias sont morts depuis le début de la guerre, selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ).

Attaques en mer Rouge

Le géant danois du transport maritime Maersk a ordonné à ses navires de ne plus utiliser le détroit stratégique de Bab al-Mandab "jusqu’à nouvel ordre", après de nouvelles attaques des Houthis en réponse à la guerre à Gaza.

Otages tués " par erreur "

L’armée israélienne a annoncé vendredi que des soldats opérant dans la bande de Gaza ont tué trois otages israéliens " identifiés par erreur " comme une " menace ".

Les faits se sont produits à Choujaiya, dans le nord de la bande de Gaza, lorsque " l’armée a identifié par erreur trois otages israéliens comme une menace ", a annoncé le porte-parole de l’armée, Daniel Hagari, à la télévision.

Malo Pinatel, avec AFP