Selon plusieurs responsables américains ayant parlé au Washington Post, un rapport de l’Agence de renseignement de la Défense (DIA)  met en avant le risque que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou tente par tous les moyens d’élargir le front au Liban, dans le but d’assurer sa survie politique.

Le risque d’un tel embrasement avait déjà été évité de peu par Washington, qui avait empêché le gouvernement Netanyahou de mener une attaque préventive contre le Hezbollah.

L’administration américaine, qui avait alors positionné des renforcements conséquents en Méditerranée orientale, craignait alors d’être entraînée dans le conflit par son allié. D’autant plus qu’une telle situation pourrait facilement dégénérer en guerre ouverte avec l’Iran, ce qui amènerait à un embrasement régional.

En novembre, le site Politico avait par ailleurs rapporté que le président Joe Biden et ses conseillers cherchaient à pousser M. Netanyahou vers la sortie. Selon certaines sources, la Maison-Blanche ne donnerait qu’une poignée de mois à l’actuel dirigeant israélien.

"Il va falloir un règlement au sein de la société israélienne pour ce qui s’est passé", avait ainsi déclaré un responsable à Politico, ajoutant qu’"en fin de compte, la responsabilité incombe au bureau du Premier ministre".

Par ailleurs, l’accroissement progressif des affrontements à la frontière libano-israélienne au cours des dernières semaines semble renforcer l’insatisfaction américaine à ce propos. Loin de se limiter à des frappes ciblant le Hezbollah, l’armée israélienne aurait notamment pris pour cible l’armée libanaise plus de 34 fois, selon le Washington Post.

Les États-Unis, qui financent et forment l’armée libanaise et considèrent cette dernière comme la garante de la souveraineté libanaise, voient d’un très mauvais œil ces derniers développements.