Le Royaume-Uni et les États-Unis ont annoncé lundi de nouvelles sanctions à l’encontre de cinq personnes et d’une entité clef dans le financement du Hamas et du Jihad islamique palestinien.

Ces sanctions coordonnées "envoient un message clair au Hamas: le Royaume-Uni et ses partenaires sont déterminés à garantir que ceux qui financent les activités terroristes n’ont nulle part où se cacher", a déclaré le chef de la diplomatie britannique, David Cameron, cité dans un communiqué du ministère britannique des Affaires étrangères.

"Pour parvenir à un cessez-le-feu durable à Gaza, le Hamas ne peut plus être au pouvoir ni menacer Israël. En perturbant les réseaux financiers qui soutiennent les opérations du Hamas, notamment depuis l’Iran, ces sanctions soutiennent cet objectif crucial", a-t-il encore affirmé.

Parmi les personnalités ciblées figure Zuheir Shamlakh, financier-clef du Hamas depuis 2019, qui a notamment poussé le mouvement islamiste palestinien à utiliser les crypto-monnaies.

M. Shamlakh "a utilisé les monnaies numériques et des systèmes de transfert d’argent informels pour envoyer d’importantes sommes au Hamas depuis l’Iran avant les tragiques attentats du 7 octobre", a indiqué le ministère britannique des Affaires étrangères.

Ces cinq personnes sont désormais soumises à un gel de leurs avoirs au Royaume-Uni et aux États-Unis et à un "embargo ciblé sur les armes". Elles font également l’objet d’une interdiction de séjour.

Il s’agit de la troisième série de sanctions britanniques et américaines depuis l’attaque sans précédent, lancée par le Hamas sur le sol israélien, qui a entraîné la mort de plus de 1.140 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles israéliennes.

L’Union européenne, qui considère par ailleurs le Hamas comme une organisation terroriste, a annoncé vendredi de nouvelles sanctions à l’encontre de six personnes accusées de financer le Hamas, dont certaines avaient déjà été ciblées en novembre par le Royaume-Uni et les Etats-Unis.

Maria Chami, avec AFP