Le président iranien Ebrahim Raïssi rencontrera mercredi 24 janvier son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, à Ankara. Leurs discussions devraient porter sur la situation au Moyen-Orient, la guerre entre Israël et le Hamas et les moyens d’éviter une escalade.

Le président iranien Ebrahim Raïssi se rendra mercredi à Ankara, après deux reports de sa visite, pour s’entretenir avec son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, a indiqué mardi à l’AFP une source diplomatique turque.

L’agence de presse officielle iranienne, Irna, a également annoncé la visite en Turquie du chef de l’État iranien, déjà annoncée fin novembre, puis début janvier, après un double attentat revendiqué par le groupe jihadiste État islamique qui avait fait 89 morts.

Selon des analystes, les deux dirigeants s’entretiendront de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien et des moyens d’empêcher son extension, alors que les tensions vont croissant au Moyen-Orient.

Accusant Israël, le président Raïssi a ainsi juré samedi de venger la mort de cinq membres des Gardiens de la révolution iraniens tués dans une frappe en Syrie.

Ennemi juré de l’Iran, Israël a déjà été accusé d’avoir tué ces dernières semaines un haut responsable iranien en Syrie et le numéro deux du Hamas au Liban, faisant craindre une extension de sa guerre contre le Hamas.

Les Gardiens de la révolution ont mené, le 15 janvier, une attaque au Kurdistan irakien contre "un quartier général" d’où opéraient, selon eux, les services de renseignement extérieur israéliens.

Par ailleurs, les Houthis que soutient Téhéran continuent d’attaquer des navires marchands en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, disant agir en solidarité avec les Palestiniens, malgré les frappes américano-britanniques contre leurs positions au Yémen.

D’autres sujets bilatéraux, parmi lesquels les relations commerciales turco-iraniennes et l’ouverture d’un nouveau poste frontière entre les deux pays voisins, devraient également être abordés.

Pour sa première visite en Turquie, M. Raïssi sera accompagné d’une "délégation politique et économique de haut rang", souligne l’agence Irna.

Mario Chartouni, avec AFP