La Syrie et l’Irak ont dénoncé samedi les frappes américaines nocturnes menées contre des forces d’élite iraniennes et des groupes pro-iraniens dans ces deux pays, en représailles à la mort de 3 soldats américains dans une attaque fin janvier.

L’Iran a " condamné avec force " ces frappes et dénoncé " une violation de la souveraineté de la Syrie et de l’Irak ".

Au moins 23 combattants pro-iraniens, dont neuf Syriens et six Irakiens, ont été tués dans l’est de la Syrie, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). En Irak, 16 personnes parmi lesquelles des civils ont été tuées, a annoncé samedi le gouvernement irakien.

Les Etats-Unis ont indiqué que ces frappes étaient une riposte à l’attaque le 28 janvier sur une base en Jordanie, près des frontières syrienne et irakienne, qui a coûté la vie à trois militaires américains, attaque attribuée par Washington à des groupes soutenus par l’Iran.

Les représailles américaines contribuent à " attiser le conflit au Moyen-Orient de manière extrêmement dangereuse ", a réagi dans un communiqué le ministère syrien des Affaires étrangères. Le gouvernement irakien a, lui, fustigé une " violation de la souveraineté irakienne ".

" L’attaque de la nuit dernière est une action aventureuse et une autre erreur stratégique de la part des Américains, qui n’aura d’autre résultat que d’intensifier les tensions et l’instabilité dans la région ", a réagi de son côté le porte-parole de la diplomatie iranienne, Nasser Kanani.

L’intervention militaire américaine dans la nuit de vendredi à samedi a duré trente minutes environ et a été " un succès ", selon la Maison Blanche, qui a assuré à nouveau ne pas vouloir d’une " guerre " avec l’Iran.

Un total de 85 cibles sur sept sites différents (quatre en Syrie et trois en Irak) ont été visées, a indiqué John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.

Avec AFP