Nommé jeudi, le nouveau commandant en chef des forces armées de l’Ukraine, Oleksandre Syrsky, a présenté un plan pour "perfectionner" l’armée ukrainienne afin qu’elle gagne sa guerre contre la Russie.

"Perfectionner" l’armée pour gagner la guerre : au lendemain de sa nomination à la tête des forces ukrainiennes, Oleksandre Syrsky a fixé un plan "clair" pour repousser les Russes, Moscou jurant de son côté que les changements à Kiev n’affecteront pas le cours du conflit.

"Seuls le changement et le perfectionnement continu des moyens et des méthodes de guerre nous permettront de réussir", a affirmé sur Telegram le général Syrsky dans sa première prise de parole publique en tant que commandant en chef.

M. Syrsky a été nommé jeudi à la place du très populaire général Valery Zaloujny, la présidence ukrainienne estimant qu’un changement était nécessaire après deux ans de guerre, alors que le front semble gelé.

Le président Volodymyr Zelensky a immédiatement réclamé au nouveau commandant des armées un plan de bataille "réaliste" pour 2024, au moment où Kiev s’inquiète de l’effritement du soutien occidental entraîné par des dissensions internes aux États-Unis et dans l’Union européenne.

"Il s’agit de planifier de manière claire et détaillée les actions de tous les organes" pour permettre "la victoire", a poursuivi Oleksandre Syrsky, qualifié jeudi de "général le plus expérimenté d’Ukraine" par M. Zelensky.

Problème majeur actuellement, l’armée ukrainienne manque de munitions. Or, "la distribution et la livraison rapides et rationnelles de tout ce qui est nécessaire aux unités de combat a été et reste la tâche principale de la logistique militaire", a assuré M. Syrsky.

Le général, jusque-là chef des forces terrestres, a aussi assuré que limiter les pertes humaines était sa priorité, des soldats affirmant qu’il ne se souciait pas assez de la vie de ses hommes.

"La vie et la santé des soldats a toujours été et reste la principale valeur de l’armée ukrainienne", a-t-il juré.

Ces changements n’ont toutefois pas entamé la détermination du Kremlin à " poursuivre " son invasion de l’Ukraine, dont l’armée russe occupe environ 20% du territoire.

"Nous ne pensons pas que ce soit des facteurs qui peuvent changer le cours de l’opération militaire spéciale", a balayé vendredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Lors d’un entretien au journaliste conservateur américain Tucker Carlson, le président russe Vladimir Poutine a lui-même assuré qu’une défaite russe en Ukraine était "impossible".

"Ça n’arrivera jamais", a-t-il lancé, ragaillardi après une année 2023 marquée par l’échec de la contre-offensive de Kiev.

Avec AFP