Dans la nuit de lundi à mardi, des frégates de la marine française ont détruit deux drones en mer Rouge, "après avoir détecté des attaques multiples de drones en provenance du Yémen", a annoncé le ministère français des Armées.

"Ces actions contribuent à la sûreté maritime du canal de Suez jusqu’au détroit d’Ormuz", lit-on dans le communiqué publié au lendemain de l’annonce par l’Union européenne du lancement de sa propre mission de protection de la navigation dans la région.

La France a déployé dans la région la frégate multi-missions (FREMM) Alsace le 20 janvier dernier, qui a rejoint la FREMM Languedoc arrivée le 8 décembre 2023, selon le ministère.

Le 10 décembre, la Languedoc avait dû procéder à des tirs de missiles antiaériens Aster 15 pour abattre deux drones qui se dirigeaient droit sur elle. Un tel tir de missiles sol-air en autodéfense constituait une première pour la marine française.

Face aux attaques houthies, les États-Unis ont mis en place en décembre une force multinationale de protection maritime en mer Rouge, baptisée "Prosperity Guardian", tandis que l’Union européenne a annoncé lundi le lancement officiel d’une mission similaire, prévue pour un an et éventuellement renouvelable.

Elle pourra faire feu pour défendre les navires marchands ou se défendre elle-même, mais ne pourra pas viser des objectifs à terre contre des positions houthies au Yémen, selon des diplomates.

D’après une source militaire européenne, citée lundi par l’AFP, la mission assurerait "accompagnement, surveillance et éventuellement protection" dans la zone, avec la Grèce au commandement de l’opération (niveau stratégique) et l’Italie au commandement de la force (niveau tactique).

Avec AFP