Plusieurs pays et les Nations unies ont exprimé leur choc et leur inquiétude après que plus de 110 Palestiniens ont été tués, selon le gouvernement de Gaza, lors d’une opération de distribution d’aide jeudi dans la ville de Gaza.

Le président américain, Joe Biden, a reconnu que ce drame va compliquer les pourparlers en cours pour instaurer une trêve dans le territoire palestinien ravagé par près de cinq mois de conflit et menacé par la famine. Les États-Unis ont aussi exigé d’Israël " des réponses ", Joe Biden disant que son pays examinerait les " versions contradictoires " du drame.

Vendredi, Emmanuel Macron a exprimé sa " plus ferme réprobation " envers ces tirs contre des civils " pris pour cible par des soldats israéliens ", le président français réclamant " vérité " et " justice ".

Le ministre français des Affaires étrangères a appelé vendredi à une enquête indépendante. " Je veux être très clair aujourd’hui, nous demanderons des explications et il faudra une enquête indépendante pour déterminer ce qu’il s’est passé ", a déclaré Stéphane Séjourné sur la radio France Inter.

" La France dit les choses. Elle dit les choses quand il s’agit de qualifier de terroriste le Hamas. Mais elle doit dire les choses aussi quand il se passe des atrocités à Gaza ", a-t-il commenté.

La Chine a condamné " vigoureusement " vendredi la mort d’une centaine de personnes par des tirs israéliens lors d’une distribution d’aide à Gaza .

" La Chine est profondément attristée par cet incident et le condamne vigoureusement ", a déclaré devant la presse une porte-parole de la diplomatie chinoise, Mao Ning, interrogée à ce sujet.

" La Chine exhorte les parties concernées, en particulier Israël, à un cessez-le-feu et à mettre immédiatement fin aux combats ", a ajouté Mao Ning, appelant " à garantir sérieusement la sécurité des civils et à veiller à ce que l’aide humanitaire puisse entrer (à Gaza) afin d’éviter une catastrophe humanitaire encore plus grave ".

" Tous les efforts doivent être faits pour enquêter sur ce qui s’est passé en assurant la transparence. L’aide humanitaire est une bouée de sauvetage pour ceux qui en ont besoin, son accès doit être garanti " a indiqué la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen sur X.

Le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, a pour sa part dénoncé un " nouveau carnage " et des morts " totalement inacceptables ".

Berlin, un des principaux soutiens d’Israël dans sa guerre contre le Hamas, demande " à ce que l’armée israélienne mène une enquête complète sur la manière dont sont survenus le mouvement de panique et les tirs ", a déclaré sur le réseau social X Annalena Baerbock, la ministre des Affaires étrangères allemande, appelant une nouvelle fois à une " trêve humanitaire ".

Avec AFP