Les pays du G7 ont averti l’Iran vendredi 15 mars qu’ils imposeraient de nouvelles sanctions " significatives " si Téhéran transférait des missiles balistiques à la Russie en vue de leur utilisation en Ukraine.

Les pays du G7 ont mis en garde vendredi l’Iran contre toute livraison de missiles balistiques à la Russie, qui entraînerait de " nouvelles sanctions importantes " contre Téhéran, selon un communiqué commun.

" Si l’Iran commençait à livrer des missiles balistiques ou des technologies associées à la Russie, nous serions prêts à répondre de manière rapide et coordonnée, y compris avec de nouvelles sanctions importantes ", avertissent les Etats-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, l’Italie et le Japon.

" Nous sommes très inquiets des informations selon lesquelles l’Iran envisagerait de transférer " de telles armes à la Russie " après avoir déjà fourni des drones qui sont utilisés dans des attaques incessantes contre les civils en Ukraine ", indiquent les grands pays industrialisés.

Les Etats-Unis ne peuvent pas confirmer pour l’heure que des livraisons de missiles balistiques ont déjà eu lieu, mais un haut responsable de la Maison Blanche a estimé qu’il y avait " un risque réel que cela se produise ".

" Une option que nous avons envisagée (au sein du G7) serait l’arrêt des vols de la compagnie nationale Iran Air vers l’Europe ", a précisé ce haut responsable, qui a requis l’anonymat, lors d’un entretien avec des journalistes.

Il n’a pas donné d’autres exemples concrets.

Washington s’inquiète depuis plusieurs semaines d’une intensification de la coopération militaire entre la Russie et l’Iran.

Cela alors que " chaque jour les lignes de front ukrainiennes deviennent plus vulnérables " et alors que la reprise d’une aide militaire américaine de grande ampleur est pour l’instant bloquée par le Congrès, a averti le responsable américain.

Les Etats-Unis s’inquiètent aussi régulièrement des liens militaires entre la Russie et la Corée du nord, qui a elle déjà commencé à fournir des missiles à Moscou, selon Washington.

Reste à savoir quel effet dissuasif aura cet avertissement du G7.

En novembre, le G7 avait publié un communiqué demandant aux Houthis, groupe de rebelles du Yémen soutenus par l’Iran, de cesser leurs attaques de navires en mer Rouge mais cette mise en garde n’a guère eu d’impact.

Avec AFP